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Bourse du Travail

Dimanche dernier 31 mars avait lieu à la Bourse du Travail de Poitiers, sous la présidence du camarade Dret, délégué de la CGT, le 2^e congrès de la Fédération interdépartementale des unions de syndicats des Deux-Sèvres, Charentes-Inférieure, Charente,Vienne et Vendée. Etaient présents : Niort, Angoulême, Cognac, La Rochelle, Rochefort, Thouars, Châtellerault et Poitiers ; La Pallice excusé.

Le camarade Audinet, secrétaire de la Bourse du Travail, souhaite la bienvenue aux délégués au nom des camarades de Poitiers. Il dit qu’il est heureux et fier que le dernier congrès ait bien voulu désigner Poitiers comme siège du deuxième congrès de cette jeune fédération qui doit avoir et aura certainement une heureuse influence pour l’éducation syndicale de la région.

Il est, je crois, superflu, dit le camarade Audinet, de vous présenter le camarade Dret, tous, vous avez encore en mémoire les évènements tragiques où notre ami a failli laisser sa vie pour la défense du prolétariat.

L’étude des questions portées à l’ordre du jour du congrès s’est poursuivie pendant plus de cinq heures dans une discussion vive et animée mais toujours des plus courtoise entre tous les délégués. Le congrès s’est prononcé, très vigoureusement dans le sens indiqué par le bureau confédéral pour pousser activement la propagande pour la diminution des heures de travail, l’action syndicale et la vie chère.

Sur une observation du camarade Dret, relativement à la crainte que certains camarades de la confédération avaient manifestée sur les difficultés que pourrait créer les fédérations régionales d’unions de syndicats, le camarade Audinet répond que l’un des premiers, il a eu l’idée de ces groupements régionaux parce qu’il estime que dans l’intérêt de la propagande et de la diffusion de l’idée syndicale, il y avait incontestablement une très grande utilité à ce que les militants d’une même région fussent en rapport constant de façon à donner plus d’émulation et d’activité à nos groupements ; il ajoute qu’il ne pouvait venir à l’idée de personne de créer un antagonisme entre ces sortes de fédérations qui ne sont en comme que des comités de consultation, d’étude et de propagande et la confédération, qu’en effet les unions de syndicats et les syndicats eux-mêmes conservent toute leur autonomie en ce qui concerne leurs rapports avec leurs fédérations, de même qu’avec la Confédération Générale du Travail.

Le secrétaire, Audinet