« Retour

0425312/04/1954CHATELLERAULT

LA DÉLÉGATION DU SYNDICAT FO DE LA MANU CHEZ M. PLEVEN

Si M. Pleven, ministre de la Défense n’a fait que confirmer ce qui avait été dit à MM. Abelin et de Montjou, il n’en reste pas moins que l’entrevue qui eut lieu, vendredi après-midi entre le Ministre, la délégation CGT-FO de la Manufacture, M. Abelin et de Montjou, fut en tout point intéressante. Elle a permit quelques précisions qui ne sont pas à négliger.

La réponse de M. Pleven

Le ministre avait écouté attentivement les exposés des délégués. Il indiqua alors les raisons qui justifient les mesures prises à l’encontre de la Manufacture de Châtellerault. Selon lui, notre manufacture n’est équipée qu’en vue de la fabrication d’armes légères. Ces fabrications sont actuellement ralenties pour laisser la place aux armes lourdes dont le besoin est plus urgent. De ce fait, les effectifs de la Manufacture de Châtellerault sont supérieurs aux besoins des fabrications pour lesquelles elle a été conçue. Il ne peut donc pas être question, pour notre manufacture, de fabriquer des armes lourdes, son équipement n’étant pas fait pour cela. Quant aux commandes « Off-shore », elles n’ont guère de chance de pouvoir intéresser la manufacture de Châtellerault et ce, en raison de leur nature.

Cependant, le Ministre a rappelé aux délégués FO l’assurance qu’il avait faite à M. Abelin concernant l’importante fabrication de l’arme unique qui serait réservée à Châtellerault. Il a également confirmé son accord pour que la manufacture travaille comme sous-traitant pour les industries locales.

Mais en attendant cette reprise d’activité et en conséquence d’une nouvelle adaptation, il est prévu un licenciement de 400 personnes. Ces licenciements se feraient en deux fois : 330 une première ; 100 une seconde. M. Pléven a tenu à préciser qu’en ce qui concerne les 100, ils étaient prévus pour un avenir lointain et qu’il ferait son possible pour les éviter.

Comme les dirigeants FO l’ont désiré, les renvois des 300 de la première tranche se feraient par une mise à la retraite anticipée, la loi de dégagement des cadres jouant dans toute la mesure des possibilités. Il est à noter que le décret d’application n’est pas encore paru.

En terminant, M. Pleven a assuré que les cas particuliers seront examinés avec le maximum de sollicitude et en consultation avec les directeurs des syndicats.

 

 

le 26/05/2021 à 10:44

Source : Le Libre Poitou

manufacture, licenciements, activités

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation