CGT

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1. - La fixation du salaire minimum interprofessionnel garanti à 25.166 francs par mois est une revendication fondamentale, non seulement des salariés mais de la Nation française dont l’équilibre économique et l’indépendance elle-même ne sont pas possibles sans une transformation du régime social et – dans l’immédiat – sans l’obtention par la classe ouvrière des conditions d’existence compatibles avec la liberté et la dignité humaine.

2. - Les mouvements revendicatifs engagés par les syndicats ouvriers pour la fixation à 25.166 francs du salaire minimum professionnel garanti sont donc des mouvements légitimes dans lesquels les militants de l’action ouvrière du Rassemblement doivent prendre leurs responsabilités et que tous les militants du RPF doivent appuyer.

Les moyens utiles pour rendre ces mouvements efficaces doivent être appréciés dans chaque région et chaque profession en tenant compte de la situation propre.

3. - Si importante que soit la lutte purement revendicative engagée pour le relèvement du salaire minimum garanti, elle n’est pas moins conditionnée, avec tout l’avenir du pays, par la lutte pour l’indépendance nationale et pour la paix contre la ratification de la soi-disant communauté européenne de défense et l’intégration économique qui l’accompagne, source de chômage et de misère pour les travailleurs français. Les compagnons du RPF prennent donc l’engagement de tout mettre en œuvre pour empêcher la constitution de la pseudo armée européenne, sabordage de l’armée française et renaissance de la Wehrmacht. Si, par malheur, suivant l’exemple du congrès de Vichy, le Parlement venait à trahir les intérêts nationaux et à violer la constitution républicaine en ratifiant le traité de le CED, ils sont prêts, non seulement à prendre leur part, mais encore à prendre l’initiative de tout mouvement populaire, inspiré des grèves patriotiques de1944, pour la sauvegarde de la souveraineté nationale et de nos libertés.

Le responsable départemental : Quintard