0427411/05/1954POITIERS
On nous communique :
L’Union départementale « Force Ouvrière » a tenu son congrès annuel le 9 mai 1954, à la Maison du peuple de Poitiers.
Une soixantaine de délégués représentaient 40 syndicats.
Après que le rapport moral et le rapport financier aient été adoptés à l’unanimité et qu’un déjeuner fraternel ait réuni les délégués, un large débat s’instaura sur l’orientation et les tâches d’avenir
En conclusion de ces débats, la résolution suivante, adoptée à l’unanimité, devait être prise.
Résolution
Le congrès de l’Union départementale des syndicats Force Ouvrière, réuni à Poitiers le 9 mai 1954, après avoir étudié les problèmes les plus importants se posant actuellement devant la classe ouvrière.
Préconise un accord (genre Matignon) permettant d’envisager une augmentation des salaires, par paliers, et de l’ordre de 15 %. La dite augmentation devrait être applicable immédiatement aux retraités et vieux travailleurs.
Demande la suppression des abattements de zones et l’obligation, pour le patronat, de discuter des Conventions collectives.
Affirme, à nouveau, son opposition au principe de l’unité d’action sur les plans confédéral et fédéraux. Il préconise toutefois une certaine souplesse pour l’aboutissement des revendications à caractère local ou d’entreprise.
Rappelle que la grève étant le moyen ultime de revendication des travailleurs, toute grève ne doit être déclenchée qu’après épuisement de tous autres moyens et qu’en aucun cas il ne saurait être question d’user la confiance des travailleurs par des grèves fréquentes et limitées. Il affirme, en particulier, l’inutilité et le danger des grèves de 24 heures, dites d’avertissement.
Demande que soit, enfin, abordée une politique réaliste du logement.
Préconise l’amélioration de la généralisation de la Sécurité sociale et son financement par la Nation toute entière, en fonction des revenus de chacun.
Sur le plan départemental demande l’abandon des projets de licenciements à la Manufacture d’armes de Châtellerault et la création d’un fonds départemental de chômage destiné à pallier toutes éventualités.
Considérant la situation du marché du travail et le chômage qui s’instaure, rappelle son attachement à la loi de 40 heures et s’élève contre le principe des heures supplémentaires systématiques.
Souhaite que la question indochinoise reçoive, sans délai, une solution et que s’instaure, entre les peuples, des rapprochements de nature à permettre le désarmement général et l’instauration d’une paix durable.
En clôture de ses débats, le Congrès a procédé au renouvellement de ses organismes administratifs.
Le nouveau bureau est constitué comme suit :
Secrétaire général : Ménard.
Secrétaire général-adjoint : Pothet.
Secrétaires-adjoints Rouet et Monnet.
Trésorier : Chastenet.
Trésorier-adjoint : Guéraud.
Archiviste : Didier.
Avant de se séparer, les congressistes ont écouté un exposé, longuement applaudi, de la déléguée confédérale, Madame Rose Etienne.
le 27/05/2021 à 07:45
Source : Le Libre Poitou
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