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Hier, une très pénible nouvelle se répandait dès les premières heures dans l’agglomération Châtelleraudaise et dans toute la région. Tous les membres du personnel des usines Rocher de Cenon, venait de recevoir leur lettre de préavis de licenciement.

D’autre part, aux usines Rocher même des avis étaient affichés, avis dans le texte desquels M. Maurice Rocher exposait en bref l’évolution de la situation depuis le 10 novembre dernier, précisant qu’il considérait l’intervention de certains membres du personnel auprès des responsables des divers services officiels et notamment auprès des représentants de « l’Organisme national de Crédit » avait contribué à précipiter le cours des événements.

Du texte de cette déclaration nous détachons les passages suivants :

« C’est la mort dans l’âme que je dois par la présente note informer tous les membres du personnel (direction, cadre, maîtrise, employés et ouvriers) qu’ils doivent se considérer en préavis de durée correspondant aux catégories dans lesquelles ils sont classés et ce, à dater du 1^er décembre 1954.

« Je demande au personnel de me conserver sa confiance et que chacun, à son poste travaille avec plus d’ardeur encore si possible durant ce préavis, puisque la vie ultérieure des usines reste fonction des productions. Cela me permettra, repartant dès cet après-midi à Paris, d’y poursuivre des démarches visant à ce qu’envers et contre les fautes commises on tente de remédier à cette situation dans la mesure où cela serait encore possible.

« Si j’obtiens satisfaction, le personnel qui pourrait conserver ou reprendre sa fonction en sera avisé autant que possible avant la fin de la huitaine pour le personnel de journée et avant le 15 décembre pour le reste du personnel qui n’aurait pas alors trouvé d’emploi.