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Dans une des salles de l’Hôtel de ville de Poitiers s’est tenue la conférence organisée par le syndicat des Cheminots CGT pour informer la population et les divers groupements sur les conséquences du plan gouvernemental de « contraction » du réseau SNCF.

Parmi les personnalités présentes nous avons remarqué Mme Baduel, présidente des Vieux Travailleurs ; MM. Laumont, secrétaire général de l’Union départementale des syndicats CGT, Patte, conseiller municipal, doyen de la Faculté des Sciences ; Sorin, conseiller municipal, secrétaire de la Chambre de Commerce ; Bouloux, Dumas, Ellinger, conseillers municipaux, représentant le Parti Communiste ; Huyard, conseiller municipal de la fraction socialiste ; Me Dumiot, avocat à la Cour ; Merle, du syndicat autonome des mécaniciens et chauffeurs ; Pouilloux, secrétaire de la section départementale de la Fédération de l’Éducation Nationale ; Quintard de l’UFAC ; les représentants de l’ARAC ; de l’Union des Femmes françaises ; des cheminots retraités ; Leclaire, secrétaire du syndicat de la Manufacture de Châtellerault et les représentants des divers syndicats de Poitiers.

Diverses personnalités s’étaient excusées de ne pouvoir assister à cette réunion parmi lesquelles M. Masteau, sénateur-maire de Poitiers ; M. de Montjou, député ; Maurice, sénateur ; de Bourleuf, conseiller général, président de la Fédération des exploitants agricoles ; Levesque, conseiller général, maire de La Chapelle-Morthemer ; Parthenay, conseiller général ; M. le président de la Chambre de Commerce ; M. Dubois, directeur de la société poitevine de Conditionnement ; M. le président de l’UDCA, etc, etc.

Le secrétaire général du syndicat, Pierre Robineau, après avoir remercié les personnalités présentes et excusées, présente le conférencier, Peraudeau, secrétaire du syndicat.

Dans un court préambule celui-ci montre que le plan Chaban-Delmas fait partie d’un ensemble visant la désindustrialisation de la France et de notre région en particulier. Il montre que les travailleurs du Chemin de fer, ainsi que ceux des industries appelées à disparaître feraient les premiers les frais de ce plan.

Chiffres et bilans publiés par la SNCF en main, l’orateur cite les causes du déficit de la SNCF et son rôle de service public irremplaçable dans la conjoncture actuelle. Il montre que les cheminots ne sont nullement opposés au progrès, mais que ce progrès doit être basé sur la nécessité du développement des échanges à l’intérieur du pays, la sécurité des travailleurs du rail, la sécurité de la clientèle et le développement du rôle de service public des transports.

Par la fermeture des lignes de Parthenay, Limoges, Le Blanc, de Saint-Saviol à l’Isle-Jourdain, Le Blanc – Montmorillon, Châtellerault – Loudun, Poitiers – Loudin, Le Blanc - Port-de-Piles, l’industrie et l’agriculture de notre région seraient durement touchées. L’orateur signale que les organisations CGT, CFTC, Autonome de la gare de Poitiers ont signé un accord pour la défense de leur outil de travail, il pense qu’avec l’appui de tous les usagers, le plan Chaban-Delmas peut être rejeté.

Dans une courte intervention, M. Huyard souligne son hostilité à ce plan en invoquant particulièrement le notion de service public.

Après quelques questions posées par divers auditeurs, cette réunion de travail fut levée.