0437230/06/1955POITIERS
On nous prie d’insérer :
« Le bureau de l’Union départementale CFTC de la Vienne, réuni le 20 juin 1955,
« - après avoir étudié le problème de la main-d’œuvre en général et de l’apprentissage en particulier ;
« - s’élève contre cette forme d’exploitation que constitue actuellement les conditions de travail des apprentis, tant du point de vue horaire qu’à celui des salaires et des débouchés ;
« - constate que l’utilisation exclusive des apprentis de 1re, 2e et 3e année permet de s’abstenir d’employer un ouvrier et de s’assurer ainsi une main-d’œuvre à bon compte ;
« - constate que, malgré la signature de certaines conventions d’apprentissage, en particulier en ce qui concerne les boulangers, pâtissiers, bouchers, charcutiers, les horaires de travail imposés à ces adolescents atteignent encore 50 heures et plus ;
« - rappelle que la durée légale du travail est fixée à 40 heures hebdomadaires, réparties sur 6 jours (loi du 21-6-36) et ne peut atteindre 48 heures pour les apprentis que sur autorisation expresse de l’inspecteur du travail ;
« constate que les dispositions de l’article 52 du livre 2 du Code du travail accordant aux apprentis de moins de 18 ans un repos complet les jours de fête prévus par la loi ne sont généralement pas respectées ;
« - signale que sont encore actuellement pratiqués des salaires de 500, 2.000 et 3.000 francs et ceci malgré les conventions citées ci-dessus.
« Le bureau de l’Union départementale de la CFTC de la Vienne, attentif aux déclarations gouvernementales envers les jeunes, s’adresse aux Pouvoirs publics et à l’opinion pour qu’on prenne en considération le sort des apprentis dans une politique d’ensemble de la jeunesse ».
le 10/07/2021 à 12:57
Source : Le Libre Poitou
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