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Le secrétaire des Travailleurs du Livre CGT (112^e section de Poitiers) communique :

« Après bien des années de discussions et de mise au point, une retraite labeur et une retraite presse ont été établies et leur fonctionnement a débuté pour la presse le 1^er janvier 1955 et pour le labeur le 1^er juillet 1955. Ces retraites aujourd’hui ont reçu leur pleine application, car dans le labeur de nombreux allocataires viennent à la date du 1^er octobre, de toucher le premier trimestre.

Ces retraites complémentaires dont les cotisations, fort modestes il est vrai puisqu’il s’agit de 3 %, dont deux à la charge de l’employeur et 1 à la charge des ouvriers, permettent d’allouer à chaque vieux de la profession, une somme de 9.000 fr par mois.

La réalisation de ces retraites fait honneur aux Fédérations patronales et ouvrières. C’est une mesure humaine et sociale et cela permet aux vieux travailleurs de quitter les ateliers, de prendre un repos bien gagné et de faire de la place aux jeunes qui ne savent, bien souvent, où diriger leur avenir.

« Le secrétaire qui écrit ces lignes ne peut cacher sa satisfaction d’avoir vu les vieux et les vieilles qui, sortis des ateliers depuis un certain nombre d’années, montrer le plaisir qu’ils ont eu d’avoir toucher leur trimestre et de n’être plus obligés de tant compter pour leur vie journalière.

« La retraite du labeur a vu son décret d’extension pour tout le territoire et l’Afrique du Nord, paraître au « Journal Officiel » des 2 et 3 août 1955. Son point de départ 1^er août 1955 avec rachat pour le 1^er juillet.

« Chaque employeur doit faire les retenues au personnel et chaque ouvrier doit cotiser avec l’employeur.

« Des sanctions sont prévues pour tous ceux qui mettraient entrave au décret ministériel ».