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Les bruits les plus divers ayant circulé au sujet de la réouverture de l’usine Guérin, fermée depuis deux ans, nous avons interwievé M. Pierre Guérin, le sympathique directeur de cet établissement qui nous a déclaré en substance : « Tout le monde sait ici que c’est à la suite de graves démêlés fiscaux et à une mévente quasi totale à cette époque que nous avons dû fermer notre usine, laquelle occupa jusqu’à 75 ouvriers.

« Je précise que jusqu’à maintenant, et malgré mes nombreuses et pressantes démarches auprès des autorités locales et départementales, ainsi que sur le plan national près des Services Économiques de décentralisation et conversion des entreprises, je n’ai obtenu aucun résultat, bien qu’étant le seul inscrit dans la Vienne.

« Cherchant à reconduire une industrie actuellement florissante, je fais appel à tous les ouvriers strictement du métier de menuisier-ébéniste ou machiniste qui seraient désireux de mettre en valeur une usine toute installée et qui possède en France une nombreuse clientèle.

« Ceci se ferait sous forme d’Association ouvrière de production de meubles et menuiserie préfabriquée dont la reconstruction absorberait la plus grande partie. Les associés bénéficieraient de salaires assurés et de parts bénéficiaires. Ce ne serait là d’ailleurs qu’un premier pas vers la collaboration des ouvriers à la marche de l’entreprise, qui s’effectuera sûrement un jour.

« D’autre part, nos locaux sont toujours en vente, des pourparlers sont engagés et il n’est pas impossible qu’une autre industrie vienne s’établir ici…

« En cas d’échec de ces deux solutions nous envisageons la liquidation totale et un appel sera fait aux services de la reconstruction pour transformer nos bâtiments en maisons d’habitations sous forme de cité ouvrière, ce qui donnerait évidemment du logement mais non du travail.

Recueilli par Ray. Forest