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On nous communique :

Le syndicat autonome des Agents Communaux et Services publics a tenu dimanche 11 mars, salle de la Maison du peuple à Poitiers, son premier congrès sous la présidence de son président, M. Henry Chaussenery, entouré de MM. Royer, vice-président, Gazeau, secrétaire, Tranchant, trésorier et Sabotin, secrétaire-adjoint. Prenait également part à ce congrès M. Quetel, secrétaire fédéral, venu de Paris, pour entretenir tous les communaux de la question syndicale.

Le président retraça toute l’activité de notre mouvement au cours de l’année 1955, il rendit également compte des nombreuses démarches qu’il a dû faire au cours, tant auprès de nos parlementaires, à la Préfecture et notamment auprès du Syndicat intercommunal de Montmorillon. Démarches qui jusqu’à ce jour sont restées infructueuses et qui ne pourront réellement porter leurs fruits, souligne le président, qu’une fois que nos édiles auront compris qu’au sein de notre Syndicat, il existe une véritable cohésion de tous les agents de la fonction communale.

Ce ne sera qu’à ce moment là que nous aurons gain de cause, car des promesses, on en a souvent fait, mais nous savons ce qu’elles valent.

Pour clore, le Président adressa ses remerciements à Robert Tailler, secrétaire général de la mairie de Loudun, pour tous les travaux qu’il a effectué pour le syndicat.

Le président passa ensuite la parole au trésorier, M. Pierre Tanchant, qui donna lecture du compte-rendu financier lequel hélas ne fait apparaître qu’un tout petit avoir en caisse. Ceci s’explique par l’effort entrepris la première année pour mettre sur pied cette organisation qu’est déjà notre syndicat départemental avec une centaine d’adhérents, chiffre qui sera doublé prochainement.

A la suite de cet exposé, il est procédé au réajustement de la cotisation 1956, dont le prix est réellement bas. Après une mise aux voix la cotisation est fixée comme suit : pour les traitements de 15.000 francs et au-dessus, 1.200 fr par an, et pour les traitements inférieurs à 15.000 francs par mois, à 960 fr seulement.

Le président propose enfin d’élargir le bureau, à l’unanimité sont élus : M. Tailler, secrétaire général de la mairie de Loudun, comme vice-président ; Mlle Dulac, secrétaire de la mairie de Verrue, comme secrétaire administrative ; Mlle Denis, secrétaire de la mairie de Bellefonds, comme trésorière-adjointe et membres du bureau, MM. Poitier, secrétaire de la marie de Persac ; M. Galbois, secrétaire de la mairie de l’Isle-Jourdain ; M. Marcher, secrétaire de la mairie de Queaux ; M. Delaunay Maurice, garde-champêtre de Bonneuil-Matours.

Ils ont en outre décidé des modalités d’organisation du congrès national de la Fédération autonome des Employés communaux, qui se tiendrait à Poitiers, les 23 et 24 juin 1956.

A l’issue de cette première réunion un amical déjeuner fut servie à la Corbeille de Fraises, promenade des Cours.

Aussitôt après le déjeuner, eut lieu une réunion d’information au cours de laquelle prirent successivement la parole M. Chaussenery, président, qui remercia les communaux d’être venus en bon nombre et il passa la parole à M. le secrétaire fédéral Quetel qui traita surtout de la question syndicale dans son ensemble, de tous les avantages que le syndicat nous procure, car si aujourd’hui nous avons les échelles de traitement n’est-ce pas grâce au mouvement syndicaliste. Si nous avons acquis quelque points, à force d’efforts, il nous reste encore beaucoup à faire, et nous nous en apercevons chaque fois qu’il est question de nos traitements. C’est pourquoi la tâche est ardue et nous devons nous serrer les coudes, car nous ne sommes plus au temps de la féodalité, nous avons droit comme les camarades fonctionnaires de l’État à un traitement vital et digne de notre fonction, nous ne voulons plus voir des traitements de famine et de misère.