CGT

Se connecter

Dimanche avait lieu à Civray, le 9^e congrès de l’UD FO sous la présidence de Rose Etienne, du Comité confédéral.

La séance est ouverte à 10 heures par Pothet qui présente le rapport moral. Gadiou, Pérault, Menant, sont désignés pour la commission de contrôle. Après avoir excusé les camarades absents, Pothet remercia la section espagnole pour sa vitalité au sein de la Fédération. Il sera procédé dans quelques jours à la reconstitution du syndicat des employés de commerce de Poitiers. Différents rapports sont présentés par Paulet et Ménard ainsi que par chaque secrétaire de section. Paulet fait un intéressant rapport en ce qui concerne la Sécurité sociale et les Allocations familiales. Il souligne la réélection d’Emery à la présidence du Comité d’administration de la caisse primaire et de la caisse régionale de Limoges. Ménard prend la parole à son tour pour faire un exposé très clair en ce qui concerne la Manufacture de Châtellerault et les usines Rocher, à Cenon. Le manque de place nous oblige à abréger ce brillant rapport. Puis Sicot présente son rapport sur la propagande.

Après un déjeuner amical servi à l’hôtel du Commerce, les débats ont repris à 15 heures.

Emery prend la parole. Il dit que sur le plan syndicaliste il faut avoir le courage de ses opinions. Il félicite Ménard pour son action menée au sein du CESCO et lui demande de continuer son action. Il fait ensuite un très large exposé sur la Sécurité sociale. Pour terminer il dit que lorsqu’on accepte une tâche il faut la remplir au moins à 50 pour cent de ses promesses. Le rapport moral est adopté à l’unanimité.

Rose Etienne, du Comité confédéral donne lecture d’une lettre de la CGT à la Fédération Force Ouvrière en ce qui concerne l’unité d’action. Réponse unanime : le Congrès est totalement opposé à cette unité d’action.

Il est ensuite procédé à l’élection du bureau.
Secrétaire général : Pothet.
Secrétaire général adjoint chargé de la propagande : Paulet.
Secrétaire général adjoint chargé des affaires économiques : Ménard.
Commission exécutive : Chaussebourg, Monnet, Gomelin, Legrand, Rivereau, Veyssière, Vouhé, Petitpas, Noelten, Leloup, Menant, Emery, Champeau, Doisneau et Mabuleau.

La commission de résolution, composée de Emery, Cupidon, Mabuleau, Gomelin et Doisneau se retire pour délibérer.

Résolution générale

Le Congrès de l’Union départementale des syndicats Force Ouvrière de la Vienne, réuni à Civray le 24 juin 56, après avoir pris connaissance des différents rapports et après avoir procédé à un examen approfondi de la situation actuelle :

« Enregistre avec satisfaction les réalisations sociales intervenues depuis son dernier congrès ou sur le point d’intervenir ;

« Fait confiance à la Confédération :
1° Pour que le SMIG soit porté à 30.000 fr ;
2° Pour que les zones de salaires soient définitivement supprimées ;
3° Pour que le calcul des 213 articles ne soit pas modifié au gré du Gouvernement en vue d’empêcher le jeu de l’échelle mobile ;
4° Pour que le reclassement de la Fonction publique ait lieu le 1^er octobre 1956 et non le 1^er juillet 1957.

« Le Congrès demande en outre que les commissions paritaires pour l’établissement des Conventions collectives de l’industrie privée soient réunies sans tarder et que les avantages acquis en matière de congés payés soient respectés en plus des 3 semaines accordées récemment.

« Il se prononce pour la réforme fiscale réclamée depuis des années par la CGT-FO.

« Le Congrès se félicite de l’action menée par ses représentants pour l’expansion économique et notamment au sein du CESCO et leur donne mandat pour continuer l’action entreprise.

« Le Congrès fait confiance à ses représentants élus au Conseil d’administration des caisses de Sécurité sociale et d’Allocations familiales pour faire appliquer le programme de 1955 et une gestion conforme aux intérêts des assurés sociaux.

Il souhaite que les pourparlers entrepris entre la Fédération nationale des organismes de Sécurité sociale et la Confédération des syndicats médicaux, sous l’égide du ministre des Affaires sociales, aboutissent rapidement et permettent le remboursement effectif à 80 pour cent des prestations.

« Concernant l’unité d’action avec les autres centrales syndicales, le Congrès fait confiance au bureau et à la commission exécutive pour prendre toutes décisions qui leur sembleront utiles le cas échéant.

«  Le Congrès fait siennes les résolutions adoptées par le Comité confédéral national réuni à Amiens les 5 et 6 mai 1956 et concernant l’indépendance du mouvement syndical et la situation en Afrique du Nord.

« Le Congrès lance un appel pressant à tous les travailleurs à se grouper et à rejoindre les rangs du syndicalisme libre Force Ouvrière ».