CGT

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On nous communique :

La section de la Vienne du SNI tient à attirer l’attention de la population et particulièrement celle des parents d’élèves sur les graves difficultés de la rentrée scolaire 1956 en ce qui concerne le 1^er degré.

Depuis longtemps, nous avons dénoncé les insuffisances considérables des budgets de l’Éducation nationale. L’augmentation de la natalité se traduit par un afflux d’élèves dans nos écoles. Chaque année, environ 300.000 élèves supplémentaires se présentent à nos portes. Aucune mesure sérieuse n’a été prise, tant en ce qui concerne les locaux que la préparation d’un nombre suffisant d’enseignants.

L’effort consenti par les municipalités pour la construction de classes neuves dans de très nombreuses communes est bien. Mais l’État, en n’ayant pas prévu au budget des crédits nécessaires pour les subventions, freine l’effort des collectivités locales, elles mêmes parfois défaillantes.

Ces faits se traduisent dans la réalité par les solutions de fortune, baraquements, classes wagons, etc... De nombreux locaux sont insuffisants et malsains. La santé des enfants, celle des maîtres, est compromise.

Plus grave est le problème du personnel. Dans notre département, 139 postes d’instituteurs sont vacants, et tenus par du personnel remplaçant. A cela s’ajoutent les postes des instituteurs rappelés. Le personnel remplaçant lui même manque gravement et l’administration ne peut recruter faute de candidatures. Pratiquement, quelques remplaçants seulement, en nombre inférieur à la vingtaine, pourront cette année remplacer les maîtres malades. Il faut s’attendre à voir cet hiver des classes fermées.

La raison de cet état de choses : les jeunes bacheliers et bachelières se dirigent vers les professions mieux payées du secteur privé ou semi-public.

Seule une revalorisation très importante de la profession enseignante pourra remédier à cet état de choses préjudiciable aux études de nos élèves à à l’avenir de la nation.

Nous appelons les parents d’élèves, les amis de l’école laïque à resserrer les rangs autour des organisations laïques pour obtenir les crédits indispensables pour sauver toute notre Université.