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0448909/11/1956POITIERS

LA MOTION FINALE DU CONGRÈS CFTC DE LA VIENNE

L’insuffisance de place ne nous a permis de publier précédemment que quelques points importants de la motion finale votée par le CFTC à l’issue de son Congrès départemental, qui s’est déroulé dimanche à Poitiers.

Nous publions aujourd’hui le texte intégral de cette motion.

Le congrès de l’Union départementale CFTC de la Vienne :

Considérant que la gravité de la situation sociale et la gravité de la situation internationale démontrent l’incapacité du régime capitaliste à organiser l’économie de façon vraiment humaine, ainsi que la faillite définitive de tous les totalitarismes.

Affirme en conséquence :
- son opposition absolue au régime capitaliste ainsi qu’au colonialisme qui constitue l’un de ses éléments essentiels ;
- sa solidarité avec les travailleurs des démocraties populaires qui refusent que la nécessaire construction du socialisme s’accompagne de l’écrasement des libertés ;

Déclare que, dans le contexte français actuel la tâche primordiale de la CFTC doit être : de réveiller la tradition militante du syndicalisme français, de rassembler tous les travailleurs qui refusent le déviation du socialisme.

Pour cela elle devra :
- affirmer l’indépendance du syndicat face à tous les partis politiques dont l’importance est fondamentale pour la classe laborieuse ;
- refuser toute participation aux organismes officiels, dans les cas où cette participation ne s’accompagnerait pas d’un pouvoir effectif capable de défendre efficacement dans ces organismes les décisions du syndicat ;

Conscient que, dans la situation actuelle, il importe que la CFTC, faisant face à ses responsabilités de grande centrale syndicale, définisse de façon simple et nette, autant que hardie, son orientation.

Le Congrès
- affirme son intention de ne jamais remettre en cause la « déconfessionnalisation » de la Centrale mais au contraire de la prolonger ;
- déclare accepter la tradition ouvrière française socialiste non de part, mais de conception économique.

Constatant que, pour le mouvement ouvrier européen, un socialisme démocratique peut seul fournir l’alternative au mythe totalitaire,

Recommande
- de profondes réformes de structures à réaliser dans l’intérêt commun de la classe laborieuse et de la nation ;
en particulier
- une planification démocratique qui ferait de la fonction d’investissement une responsabilité publique ;
- des modifications constitutionnelles comportant la mise en place de nouvelles structures politiques et économiques permettant, à la suite d’une libre discussion, entre les pays d’Outre-Mer et la Métropole, une véritable communauté solidaire dans le respect de l’autonomie et de la personnalité des peuples ;
- une politique de hauts salaires permettant le relèvement constant du pouvoir d’achat ;

L’institution d’un minimum vital familial et, en attendant une augmentation immédiate des prestations familiales de 25 % et la refonte des régimes existants.

Constatant que le blocage des prix s’est avéré inefficace, en dépit de la manipulation de l’indice des 213 articles,
le Congrès réclame :
- le relèvement du SMIG,
- un seul SMIG pour tous les travailleurs,
- la suppression des zones en matière de salaires et de prestations familiales.

Considérant la mécanisation de plus en plus poussée, l’apparition de l’automation et l’utilisation prochaine de l’énergie nucléaire qui font peser des menaces de chômage sur les travailleurs,
le Congrès demande
- la réduction progressive des heures de travail,
- la création d’un fonds de garantie du salaire mensuel,
- la création de l’assurance chômage.

Considérant avec satisfaction la promesse d’une prochaine réforme de l’enseignement.

Le Congrès rappelle son attachement à une réforme qui, par une unification des différents ordres d’enseignement et une prolongation de la scolarité, donne à chacun des chances égales, garantisse une démocratisation vraie et permette une juste utilisation des compétences au service de la Nation.

Le Congrès préconise en outre :
- En matière de logement, une véritable industrialisation de la construction avec nationalisation de la production du ciment ;
- Une réforme fiscale instituant une juste répartition des impôts ;
- L’institution d’une indemnité d’attente de trois mois pour les travailleurs qui attendent la liquidation de leur pension vieillesse ;
- La délivrance obligatoire d’un bulletin de paie aux ouvriers agricoles ;
- l’extension de la Convention collective des gens de maison de la région parisienne à l’ensemble du territoire français.

Enfin le Congrès demande que le CESCO ne s’en tienne plus à de simples déclarations sans lendemains, mais travaille efficacement à l’implantation d’industries dans le département de la Vienne, s’inscrivant dans le cadre du développement énergétique et industriel de la région Sud-Ouest.

 

 

le 23/07/2021 à 18:31

Source : Le Libre Poitou

congrès, motion

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