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Le 39^e congrès de l'UD des syndicats CGT de la Vienne a tenu ses assises à la Maison du peuple de Poitiers, le dimanche 25 novembre.

Après un large exposé de la situation faite aux travailleurs du département depuis l’an dernier,

Le Congrès constate :
« Après les élections du 2 janvier qui avaient marqué le succès des forces de gauche et permis le vote par l’Assemblée nationale des trois semaines de congés payés, la réduction des zones de salaires, l’institution du Fonds National Vieillesse, la classe ouvrière a vu ses espérances déçues ».

Le Congrès a également étudié la situation créée par l’Algérie, par l’affaire de l’Égypte.

A propos des évènements de Hongrie, le congrès déclare : « La violente campagne menée contre la CGT à l’occasion des évènements douloureux de Hongrie avec la participation des éléments fascistes du pays avait pour objet principal, avec l’atteinte aux libertés démocratiques, de troubler nos rangs et d’accentuer la division au sein de la classe ouvrière au moment où des progrès importants avaient été réalisés dans le domaine de l’Unité.

« Le Congrès se félicite de la déclaration du bureau confédéral rappelant la Charte de l’Unité adoptée au moment de la réunification syndicale et rappelée à diverses occasions.

« Il appelle les syndicats à apporter leur solidarité aux travailleurs et à la population hongroise durement éprouvée en organisant partout la souscription comme le demande la CGT.

« Face à cette situation, compte tenu de la hausse du coût de la vie déjà constatée qui se produit et qui menace de s’aggraver, le problème de l’augmentation générale des salaires, traitements, pensions et retraites et de la satisfaction des revendications essentielles des travailleurs doit retenir l’attention de tous nos syndicats.

« Le Congrès recommande et rappelle qu’il est urgent d’organiser l’action unie des travailleurs pour : l’augmentation générale des salaires, traitements, pensions et retraites ; l’augmentation immédiate du salaire minimum interprofessionnel garanti de 15 francs de l’heure, soit 3.000 francs par mois ; l’augmentation des Allocations familiales ; la suppression totale des zones ; la semaine de 40 heures sans diminution de salaire ; la construction de logements ; la retraite à 55 ans pour les femmes et à 60 ans pour les hommes avec un minimum décent et le maintien des avantages acquis dans les régimes particuliers ; la défense des libertés démocratiques menacées ; la défense de la Paix en obtenant notamment le « Cessez le feu » en Algérie et le règlement pacifique du problème de Suez.

Le Congrès devait ensuite se pencher sur le problème des relations avec les autres centrales syndicales et demander que soient faits tous les efforts indispensables pour réaliser l’unité des travailleurs, nécessaire à l’aboutissement des revendications ».