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0450924/01/1957LIGUGÉ

LA SOCIÉTÉ DE FILATURE ET DE TISSAGE DE LIGUGÉ A UN SIÈCLE D'EXISTENCE

Une importante usine de fabrication de sillcones, la seule existant en France vient de lui être adjointe.

Implantée en 1856 dans le département la Vienne, où l’on cultivait à cette époque les plus beaux chanvres de France, la Société de Filature et de Tissage de Ligugé compte un siècle d’existence. Son fondateur fut M. Louis Céleste Hambis, né à Lille en 1833. Notre propos aujourd’hui n’est pas d’évoquer l’histoire de l’usine et de son fondateur, nous y consacrerons un prochain article, mais d’informer nos lecteurs de la nouvelle implantation d’industrie qui vient de se faire au sein de la société de filature et de tissage. Il s’agit plus d’une conversion que d’une implantation. Une usine de fabrication de sillcones a été mise en route, elle est appelée à avoir un grand développement. Elle fonctionne depuis le début de janvier, mais fin mars début avril elle sera en pleine activité. A cette époque elle emploiera de cinquante à soixante personnes, une quinzaine y travaillant actuellement.

M. Parizot, le distingué directeur de la société, qui nous a fort aimablement reçu, a bien voulu nous parler tout d’abord, puis nous faire visiter ensuite les installations ultra modernes de l’usine de fabrication des sillcones. Il nous a précisé que le CESCO avait contribué pour une large part à cette implantation nouvelle qui est la première, à notre connaissance, dans le département.

Précisons que l’usine de Ligugé est la seule qui fonctionne en France. Une autre usine est installée en Belgique. Le brevet de fabrication des sillcones est américain et a été acquis par la Société de Ligugé. Précisons également que, comme par le passé, la filature continue son activité.

Une nouvelle industrie se crée

La filature de Ligugé a, dans l’économie de notre département, une activité importante et nécessaire qui ne cesse de s’accroître. Toujours soucieuse de progrès et d’adaptation technique, elle a une activité commerciale qui s’étend aussi bien en France que dans les pays d’outre-mer. Au cours du dernier exercice, la production textile a été de l’ordre de plus de 600 tonnes ; 450 tonnes pour la ficellerie et 150 tonnes pour la toile. L’usine emploie 175 ouvriers et produit fil, ficelle et toile, en lin, chanvre et jute fournissant aussi bien les grandes administrations que la clientèle civile.

A la suite de la modernisation du matériel il s’est trouvé que du personnel employé à l’usine pouvait se trouver sans emploi ; d’autre part il est apparu aux dirigeants que la production avait atteint son maximum, que les possibilités de développement étaient réduites ; par ailleurs l’industrie textile traverse actuellement une crise grave.

La ficellerie diminue, du fait que le carton, le papier collant, sont de plus en plus employés dans la fabrication des colis et des paquets.

Aussi, répondant en tout premier lieu à une préoccupation d’ordre social, celle du réemploi du personnel, la Société décida d’adjoindre à l’usine de filature et de tissage, une nouvelle branche.

Précisons que la majorité du personnel qui travaille à la filature habite dans les communes de Ligugé et de Smarves et qu’il y a également possibilité de trouver de la main-d’œuvre disponible.

Mais une question se posa. Quelle branche s’adjoindre à l’usine. C’est là, un contact ayant été pris entre la direction de l’usine et le CESCO, qu’une solution intervint.

Une usine de sillcones

Jusqu’en 1956, les sillcones (ce sont des emballages cartonnés et traités spécialement qui peuvent enfermer des produits qui habituellement étaient contenus dans des récipients en verre), étaient fabriqués dans la région parisienne par la Société Técalemit. La licence exploitée était américaine. La société productrice, qui était orientée vers la fabrication métallurgique, décida de se séparer de cette branche de fabrication. Dans le cadre du mouvement de décentralisation industrielle et de reconversion, la Société de Ligugé acquit le matériel utilisé précédemment.

Auparavant la direction de la filature avait mené des pourparlers avec la « Sealcone » américaine pour obtenir l’exclusivité de la licence pour la France. Ces pourparlers ayant heureusement abouti, il ne restait plus qu’à mettre en place le matériel et à en acquérir d’autres. C’est ce qui fut fait.

La visite de l’usine nouvelle

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le 25/07/2021 à 15:41

Source : Le Libre Poitou

filature, développement

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