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On nous communique :

Ainsi que nous l’avons indiqué, une cinquantaine de personnes ont eu l’occasion dimanche, en fin d’après-midi, d’entendre un exposé assez large sur la situation sociale dans la Vienne.

Après la présentation du militant syndicaliste qu’est Maurice Bazin et les remerciements de l’assistance, le président de l’UD traita tout d’abord du Fonds national de solidarité dont la création en soit est parfaite, mais d’application difficile sur le plan humain et familial. Il s’étendit longuement sur les projets Gazier, concernant le remboursement intégral à 80 % pour les prestations de la Sécurité sociale et fit allusion aux essais de la clinique dentaire, créée par la Caisse départementale. Il souligna les avantages obtenus depuis l’an dernier, notamment les trois semaines de congés payés, les conventions collectives assez nombreuses sur le plan national, mais dont beaucoup ne sont pas encore étendues en province, en raison, surtout, du peu de pénétration du syndicalisme, dans notre région notamment.

La multiplicité des régimes de retraite est déplorée par l’orateur. Parlant d’allocations familiales, il regretta que dans notre département, et le sud surtout, sous-développé, les petits salaires soient la règle générale par le fait que nous sommes dans la dernière zone d’abattement. Il fit état de la campagne pour un 13^e mois d’allocation et de la nécessité de voir perçues celles-ci jusqu’à la fin de l’apprentissage des enfants.

Il fit ressortir l’action utile du Fonds d’action sanitaire et sociale des Caisses de S.S. et A.F. et l’intérêt qu’il y aurait à voir porté le taux de 3,50 à 5 % sur les cotisations d’Allocations familiales. Par ce moyen, les Caisses pourraient aider plus largement à la bonne marche des colonies de vacances et à la construction, etc. Là encore M. Bazin mis en relief les inconvénients de la multiplicité des régimes. Pour parer à la situation défavorable des ouvriers agricoles et gens de maison, il montra la nécessité d’un seul salaire minimum garanti.

Après avoir indiqué quelle avait été la position de la CFTC au moment des évènements graves de novembre (Hongrie notamment), il s’éleva contre les reproches de la CGT exprimés par le journal « La Vie Ouvrière ». « Cela, dit-il, est un motif de division de la classe ouvrière, ce qui lui est préjudiciable ».

La réunion se termina après de nombreuses demandes d’explications et par une étude de la situation ouvrière locale. Divers aspects assez peu brillants en furent examinés et le nécessité d’un syndicalisme fort, mise en évidence. Cela pour atténuer la désertion des jeunes, obligés de quitter les bourgs et petites villes de notre région, déjà sous-développée.