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La grève tournante s’est poursuivie jeudi. De 8 heures à midi, les bureaux du Centre de distribution de la Subdivision furent affectés.

L’après-midi, de 14 à 16 heures, les électriciens observèrent le mouvement de grève.

Jeudi, à 11 h. 30, une délégation des responsables syndicaux fut reçue à la Préfecture où elle exposa ses doléances.

Les responsables des organisations syndicales nous prient de publier la note ci-jointe :

Le personnel d’Électricité de France, de Gaz de France et des Régies, après avoir présenté aux Directions générales depuis de longs mois, et à maintes reprises, ses doléances pour l’amélioration de ses salaires, a effectué un mouvement de protestation, lequel s’est affirmé dans le calme.

Ce mouvement a entraîné : d’une part, des délestages électriques dus à l’affaiblissement de la fréquence sur le réseau national – le phénomène étant dû à l’arrêt de certaines usines de production – d’autre part, un arrêt de la fabrication du gaz a entraîné une baisse de pression.

Ces dispositions qui ont pu causer à la clientèle une certaine gêne, ont été imposées à toutes les organisations syndicales par l’incompréhension totale et systématique des Directions générales et des Pouvoirs publics.

Contrairement à certaines rumeurs qui trouvent malheureusement créance dans le public, la rémunération des agents des industries électriques et gazières est inférieure, dans la majorité des cas, de 25 à 30 %, à celle du personnel d’industries comparables (constructions électriques, métallurgie, chimie, pétrole).

Il est souhaitable que dans les heures qui suivront des négociations s’engagent afin de régler le problème essentiel des salaires.

S’il en était autrement le personnel se trouverait dans l’obligation de poursuivre son action, étant décidé de faire aboutir ses légitimes revendications.

Poitiers le 7 février 1957

Les organisations syndicales : CGT, GNC, CFTC, UNCM, CGC, FO.