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0455229/06/1957POITIERS

LE MEETING DE FORCE OUVRIÈRE

On nous communique :

L’Union départementale des syndicats confédérés « Force Ouvrière » de la Vienne organisait jeudi soir une réunion publique et contradictoire à la salle des fêtes de la Maison du peuple de Poitiers.

La réunion était présidée par M. Doisneau, secrétaire du syndicat du Livre de Poitiers. Au bureau avait pris place M. Rémy Pothet, secrétaire général des syndicats FO de la Vienne.

Après avoir remercié les présents, M. Doisneau donna la parole à M. André Bergeron, secrétaire de la Fédération du Livre et membre du bureau confédéral de la CGT-FO.

L’orateur démontra les résultats obtenus par le mouvement syndical au cours des dernières années et exposa notamment les satisfactions acquises dans le courant de l’année 1956 : le fonds national de solidarité en faveur des vieillards, la diminution des abattements de zone de salaire et les 3 semaines de congés payés.

M. Bergeron évoqua les objectifs de « Force Ouvrière » pour 1957.

Obtenir le vote définitif des projets de loi d’ordre social actuellement en instance devant le Parlement et intéressant : la médiation dans les conflits du travail, les travailleurs à domicile. La réadaptation des handicapés physiques, le délai congé porté à un mois en cas de licenciement et le congé éducateur.

Il a dénoncé le comportement du patronat du département qui impose aux travailleurs de la région des salaires de misère. Il s’est violemment élevé contre le comportement de la Direction départementale du Travail et de la Main-d’œuvre et ceci dans le but de faire respecter la législation sociale.

M. Bergeron a traité de la volonté de « Force Ouvrière » d’obtenir pour tous les assurés sociaux le remboursement à 80 % des frais médicaux et a donné son accord au projet Gazier qui doit permettre progressivement d’obtenir satisfaction sur ce terrain.

Le gouvernement, affirme M. Bergeron doit augmenter le salaire minimum interprofessionnel garanti et accorder aux fonctionnaires et agents des services publics les justes augmentations de traitement qui ont été promises notamment lors de la campagne électorale du 2 janvier 1956. En aucun cas les travailleurs ne doivent supporter les conséquences de la situation actuelle dont ils ne portent pas la moindre responsabilité.

Le représentant de la CGT-FO affirme pour terminer l’attachement de la Centrale libre à l’idée européenne. « Nous sommes pour l’Europe, s’écrie t-il, car nous sommes des internationalistes ! Il condamne d’une manière formelle tout unité d’action avec la CGT dont les liens avec le parti communiste sont plus évident que jamais.

 

 

le 02/08/2021 à 13:41

Source : Le Libre Poitou

meeting, unité

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