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LE REPOS HEBDOMADAIRE

On nous communique l'insertion de la note suivante :

Les patrons charcutiers, réunis au siège social de leur syndicat, protestent unanimement contre le caractère intrusif de la loi de 1906 sur le repos hebdomadaire et déclarent ladite loi attentatoire à la liberté du travail, du commerce et de l'industrie.

Ils regrettent la précipitation avec laquelle cette loi a été votée sans qu'une étude sérieuse ait permis de déterminer exactement les besoins auxquels nos législateurs ont prétendu répondre.

Le patrons charcutiers ne peuvent voir dans la loi sur le repos hebdomadaire qu'une source de perpétuels conflits entre patrons et employés qui, jusqu'alors, avaient vécu en bonne intelligence sous l'empire de réglementations nées de l'accord mutuel et de coutumes immémoriales.

Ils affirment leur ardent désir de rester, chez eux, comme par le passé, les maîtres de la répartition du travail, tant pour eux que pour leurs employés.

Les patrons toutefois, en revendiquant leurs droits, ne sauraient méconnaître leurs devoirs et le respect dû à la loi. Ils décident en conséquence de tenter une loyale application du paragraphe 2 de l'article V de la loi de 1906 :

« Le repos sera donné le dimanche après-midi avec un repos compensateur par roulement et par semaine, d'une autre après-midi pour les employés âgés de moins de 20 ans et logés chez leurs patrons et par roulement et par quinzaine, d'une journée entière pour les autres employés.

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