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Délestages et baisses de pression probables.

Aujourd’hui, mercredi 16 octobre, les différentes centrales syndicales du Gaz et de l’Électricité de France ont lancé un ordre de grève.

Il semble qu’à Paris et dans le département, ce mouvement sera suivi par la grande majorité du personnel. Aussi peut-on s’attendre dès le début de la matinée, à 6 heures, selon nos renseignements, à des délestages importants qui risquent de paralyser de nombreuses industries et de gêner également le secteur privé.

Pour le gaz, la situation sera, semble-t-il, à peu près la même : une baisse de pression sensible pourra se produire dans la journée.

Aussi les ménagères devront-elles prendre des précautions pour leurs repas.

On peut espérer qu’au cours de la soirée, la situation sera à peu près redevenue normale.

Toutefois c’est dans la journée que l’on pourra se rendre compte de l’étendue de ce mouvement de grève et de ses conséquences.

Un communiqué des responsables syndicaux

On nous communique, avec prière d’insérer :

Un mouvement de grève d’une journée aura lieu le mercredi 16 octobre dans l’Électricité et le Gaz. Toutes les fédérations syndicales du personnel, CGT, CGT-FO, CFTC, Cadres de la CGC compris.

Pourquoi cette unanimité ? En signe de protestation contre l’étatisation croissante des Entreprises nationalisées qui se transforment en annexe du Ministère des Finances et des Affaires économiques au mépris des textes et de l’esprit des lois de nationalisation.

En participant activement à cette grève, les Cadres CGC de l’Électricité et du Gaz entendent poser devant l’opinion publique du pays le problème de la gestion industrielle et commerciale des entreprises qu’ils animent.

A quoi sert le Ministère de l’Énergie si, arbitre contractuel entre Direction et personnel, il peut se voir fermer la bouche sur injonction du Ministre des Finances.

A quoi servent les Directions générales EDF et GDF si les propositions qu’elles formulent après six mois d’études sont mises directement au panier ?

A quoi sert le Personnel ? Serait-il un ramassis de « vilains » soumis au bon vouloir des nouveaux barons de la rue de Rivoli.