CGT

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On nous communique :

Sans vouloir analyser ni commenter les résultats de l’enquête en cours ayant trait au tamponnement de Chantonnay, les agents de conduite (vapeur, électrique, diésel) répètent une fois de plus les mesures de sécurité que la Direction de la SNCF devrait prendre immédiatement :

1) Réviser la réglementation du travail qui est draconienne (amplitude journalière, qui peut être de 13 h. et travail qui peut être de 16 heures pour une journée de 24 h., repas à toute heure de jour et de la nuit, aucun jour de dimanche ni de fête, etc.)

Tout cela est anormal surtout quand on exige de ce personnel une vigilance de tout instant dont la défaillance peut provoquer une catastrophe.

2) Remettre des agents ayant fait leurs preuves en nombre suffisant à tous les postes de sécurité et arrêter la compression du personnel.

Pour un trafic supérieur de 40 % à celui d’avant-guerre il y a 140.000 cheminots en moins et ces résultats sont officiels car ils sont communiqués par la SNCF.

Représentez-vous dans quelle situation morale nous nous trouvons après ces catastrophes. Nous avons la prétention de faire notre travail consciencieusement et dans un esprit d’abnégation. Mais nous ne sommes que des hommes et si par le travail mal réparti qui engendre la fatigue et le manque de réflexe, nous devenons des criminels, ce n’est pas au mécanicien qu’il faudra s’en prendre.

Nous avons maintes fois jeté un cri d’alarme, espérons que celui-ci sera entendu et compris.