0464407/03/1958POITIERS
On nous prie d’insérer :
Les agents de conduite CGT, Autonomes et Agents des trains communiquent :
« Le vendredi 7 mars, les Cheminots roulants, Agents de conduite, de la traction CGT et Autonomes et Agents des trains de la CGT, cesseront le travail à 4 heures, pour 24 heures.
Pourquoi ce mouvement ? Encore une grève des Cheminots, pour quelles raisons ?
Combien de gens usagers et autres se poseront cette question ?
Combien de gens qui ignorent les conditions de vie et de travail du conducteur électricien, du mécanicien ou du chauffeur de route, du chef de train.
Ceux-ci ont jugé bon d’informer l’opinion publique des conditions de vie et de travail qui leur sont imposées.
Cette grève de 24 heures a pour cause la réglementation du travail actuellement en vigueur, qui fut élaborée en mai 1945 pour tenir compte des nécessités économiques exceptionnelles résultant de la guerre et des destructions engendrées par celle-ci. La situation est redevenue normale grâce aux Cheminots. C’est reconnu officiellement.
Le « roulant » travaille dimanche et fête, sans aucune compensation qu’elle qu’en soit la sorte.
- L’heure doit être respectée, la machine attend ;
- On lui impose d’assurer le travail autant de dimanches à la suite que le service l’exige ;
- Aucun roulement de nuit n’alterne avec un roulement de jour ;
- De juin à octobre, on lui octroie, quelquefois avec beaucoup de difficultés, 12 jours de repos seulement ;
- L’amplitude de travail quotidien peut aller jusqu’à 13 heures, son repas de midi peut lui être donné à 16 heures et son dîner à 2 heures du matin ;
- Dans une période de 24 heures il peut lui être imposé 16 heures de travail et 8 heures de repos ;
- Pour les repos, dans les dépôts, « hors résidence », au milieu du bruit, des machines et des ateliers, il dispose d’un dortoir pour deux, trois et parfois cinq agents qui partent et arrivent à toutes heures, suivant l’exigence du service ;
- A la SNCF, qui est à la pointe des records mondiaux, les Fédérations nationales CGT et Autonomes ont fait des propositions de modifications à cette réglementation du travail qui éviteraient les dérogations et amélioreraient ces conditions de travail et assureraient leur sécurité et celle des voyageurs.
Le coût de ces propositions serait de l’ordre d’un milliard par an, somme infime si l’on considère que le budget annuel des dépenses de la SNCF est de 729 milliards.
La grève de vendredi coûtera beaucoup plus cher au Gouvernement et à la Direction SNCF.
Pour les Fédérations :
Agents de conduite -CGT : Pornot ; Autonomes : Merle
Agents de trains – CGT : Perillaut
le 07/08/2021 à 13:25
Source : Le Libre Poitou
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