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La totalité du personnel du Gaz et de l’Électricité de France et de la Régie de la Vienne, à l’appel des fédérations CGT, CFTC, FO, UNCM (CGC) a manifesté au cours des journées des 8, 9 et 10 avril.

Le 8 avril, ce fut une assemblée générale d’information du personnel ; le 9, une suspension de travail, de 11 h. à 11 h. 15, et le 10, le dépôt d’une résolution aux chefs d’unité et à la préfecture de la Vienne.

Voici le texte de cette résolution :

« Le personnel de l’Électricité et du Gaz de France, du Centre de Poitiers, de la Régie du SIEDV constate que l’arbitrage du ministre Ribeyre du 23 novembre 1957, qui fixait notre salaire de base à 22.000 fr, zone de 25 %, bases économiques de juin1957, n’a pas encore été intégralement appliqué.

« Relève que la déclaration du président du Conseil le 16 juillet 1958, certifiant que les engagements pris seraient tenus, n’a été suivie d’aucun effet.

« Estime qu’aucun climat social sain ne peut être établi sans confiance et que la confiance ne peut exister sans le respect de la parole donnée.

« Réclame l’application intégrale et immédiate de l’arbitrage du ministre M. Ribeyre, sur les 22.000 francs. Se déclare prêt à lutter avec énergie contre l’étatisation sclérosante d’Électricité et Gaz de France pour la sauvegarde du statut national ; met en garde les pouvoirs publics sur les dangers de l’attitude actuelle qui aura pour effet inéluctablement de couper complètement le gouvernement de la totalité des salariés. Approuve et se félicite de la décision prise par les quatre fédérations de faire des 8, 9 et 10 avril 1959, trois journées d’action à titre d’avertissement.

 

Photographie : Les délégués, MM. Collet, Rochais, Bertet, Beaudrap, Mousset, Coireault de l’EDF et Mmes Bleuses, Mazeran, Charlrs et MM. Prugnaud et Foucher de la Régie, photographiés à la sortie de la préfecture où ils viennent de déposer leur motion.