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Ce fut l'objet de leur assemblée générale

Environ 70 représentants et voyageurs de commerce du département se sont retrouvés hier matin au café de la Comédie pour leur assemblée générale annuelle. Au cours de cette réunion M. Pignol, président départemental, était entouré de MM. Etienne, vice-président de la Chambre syndicale nationale des VRP ; André Bonnet, administrateur de la Chambre syndicale pour la région parisienne ; M. Bonnet, vice-président départemental ; Desprès, secrétaire départemental.

M. Pignol devait, en ouvrant la séance, remercier les membres présents et rappeler l’ouverture de la permanence depuis la dernière assemblée générale. Il annonça également que le but du bureau était d’organiser une section à Châtellerault comme à Poitiers.

C’est ensuite M. Desprès qui prit la parole pour parler de cette permanence ouverte chaque samedi de 18 heures à 20 heures. « Plusieurs cas ont été solutionnés et nous vous y offrons des emplois qui nous sont communiqués », devait-il dire. M. Desprès signala également qu’à la fin de 1958, 286 VRP étaient inscrits pour la Vienne et que fin octobre 1959 ils sont 291, mais il existe encore 250 voyageurs non inscrits

M. André Bonnet, prend ensuite la parole et, après avoir rappelé qu’il est Poitevin (son père et son frère sont également représentants à Poitiers), il devait traiter d’un sujet important, le contrat de travail. « Mieux vaut n’en avoir pas du tout, dit-il, que d’en avoir un mal fait ». Et il souligna les différentes clauses à éviter dans un contrat : la non-concurrence, qui oblige un représentant quittant sa maison à changer de ville et de genre de représentation ; la quantité des marchandises à vendre imposée pour chaque mois ; le lieu de compétence en cas de contestation possible.

Enfin, M. Etienne fit un exposé très détaillé posant la question : « Où en est la profession en regard de la situation économique actuelle », « Cette situation se traduit, dit-il, par des conversions et des concentrations d’industries. La conversion n’est pas grave pour nous, mais que pouvons-nous faire contre la concentration ? Il nous faut lutter contre les chaînes d’achat de grossistes et de détaillants qui sont favorisées par le gouvernement. Notre situation est difficile, car si nos salaires ont augmenté de 10 %, les charges de plus en plus lourdes diminuent notre pouvoir d’achat. Ces chaînes de distribution suppriment les représentants et elles n’ont pas leur place en France ».

Puis, parlant du Marché commun, M. Etienne poursuit : « Nous sommes le maillon indispensable entre la fabrique et le détaillant. C’est encore le représentant qu’on viendra chercher demain pour implanter le bon goût français dans ce marché commun de 160 millions d’habitants. Nous devons prendre conscience de ce qui nous attend ».

Et M. Etienne parle ensuite de la carte d’identité professionnelle, de la taxe à la valeur ajoutée, de la retraite appelant les jeunes à cotiser et termine par l’essence-travail, le guide hôtelier qui va être édité et la maison de retraite envisagée par la Chambre syndicale qui sera gérée par une association créée à cet effet.