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Le personnel de la Caisse primaire de Sécurité sociale a décidé de faire grève mardi 1^er décembre. Les délégués syndicaux ont reçu samedi matin la presse pour lui exposer les raisons de cette grève revendicative d’une augmentation de 12 % des salaires.

Ils ont notamment souligné la dégradation constante des salaires dans la profession, par rapport au SMIG et depuis 1946. Si l’on se réfère aux indices, la dégradation de juillet 1957 à juillet 1959 atteint 15 %. Une revendication d’augmentation de 12 % est donc raisonnable.

Les délégués ont également fait remarquer que la productivité du personnel ne cesse de croître. L’indice général de production des trois branches de la Sécurité sociale est en augmentation de 53,83 % par rapport à 1951 alors que l’indice des effectifs de personnel enregistre une majoration de 10,67 %. Ils soulignent également que pendant la même période les frais de gestion ont été réduits de 20 % environ.

Cependant le personnel ne veut pas seulement justifier une augmentation de salaire, il entend également défendre l’institution dans laquelle il travaille. Un long document a été remis, établi par les syndicats qui rappelle que l’ensemble des organismes de Sécurité sociale est depuis 1946 en équilibre. Les avances de trésoreries consenties il y a quelques années, ont été intégralement remboursées. Cependant 57 milliards de dépenses ont été imposées par l’État au régime général, bien que l’État continue d’encaisser le sommes alimentant le fonds national de solidarité. Les syndicats proposent enfin un programme d’examen de la Sécurité sociale, préliminaire à un examen sérieux de la réforme de l’institution.