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A l’appel de toutes les centrales syndicales (CGT, CGT-FO, CFTC, FEN) et de l’Union nationale des étudiants de France, tous les travailleurs de France cesseront le travail, lundi 1^er février 1960, de 11 h. à 12 h.

Cette grève, dans les circonstances présentes, revêt une importance que chacun apprécie.

A Alger, les ultras encouragés par la continuation de la guerre d’Algérie, ont pu s’organiser et se soulever en toute tranquillité, menaçant les institutions de la République et tentant d’instaurer en Algérie et en France un régime typiquement fasciste.

Les enseignants rappellent leur attachement aux institutions républicaines.

Ils rappellent leur volonté de voir le peuple algérien choisir librement son destin, par une pratique loyale de l’autodétermination.

Ils demandent le rétablissement immédiat de la légalité républicaine en Algérie et la mise hors d’état de nuire des organisations factieuses en France.

Ils appellent tous les enseignants à se joindre aux travailleurs en cessant le travail aujourd’hui, lundi 1^er février 1960, de 11 h. à 12 h., en assurant la garde des enfants dans les cours de récréation (les services de cantine étant assurés).

Ils appellent les instituteurs à envoyer à l’Elysée, des messages indiquant leur volonté de défendre les institutions de la République.

Ils rappellent, qu’étant donné les circonstances, toutes les réunions prévues pour le lancement de la pétition nationale de défense de la laïcité, sont reportées à une date ultérieure.

La FEN et le SNI.