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0489816/06/1960POITIERS

LA CGT, LES DÉCRETS SUR LA SÉCURITÉ SOCIALE ET LA POSITION DU CORPS MÉDICAL

On nous prie d’insérer :

La Commission exécutive des syndicats CGT de la Vienne a étudié la situation des assurés sociaux en regard des décrets de mai portant réforme de la Sécurité sociale.

La CE de l’UD CGT de la Vienne constate que ces décrets ne sont que la poursuite de la politique gouvernementale depuis deux ans, politique basée sur les travaux du trop fameux Comité des experts de 1958 (Comité Rueff) dont les travailleurs et les assurés sociaux ont supporté les conséquences par l’institution d’une franchise de 3.000 fr, les cures, etc.

Ces décrets de mai 1960 marquent le mépris de ce gouvernement de pouvoir personnel contre les assemblées élues. Cela fait partie du souci de toujours restreindre et en tous les domaines, les droits des élus, que ce soit les élus de la nation ou ceux des travailleurs assurés sociaux.

La CE appelle tous les syndicats, tous les travailleurs à lutter pour la défense, l’extension et l’amélioration de la Sécurité sociale.

Mais si dans le domaine de la gestion des caisses nous sommes opposés aux décrets, nous sommes par contre intéressés pour ce qui est des honoraires médicaux.

En effet, depuis des années et des années, nous réclamons des dispositions qui permettront d’arriver enfin à un remboursement effectif à 80 % des dépenses médicales ; les décrets de mai nous apportent ces dispositions par la signature de conventions-type répondant à une réglementation.

Aussitôt, le 23 mai exactement, la Caisse régionale de la Sécurité sociale de Limoges saisissait le Syndicat des Médecins de la Vienne d’une proposition dont le but était évidemment d’arriver à la signature de la convention acceptée par les deux parties et sur les bases autorisées.

Le syndicat des médecins de la Vienne a répondu non à cette proposition de la Caisse régionale.

Alors, à partir du 14 juillet 1960, date d’expiration de la convention actuelle, quel va être le remboursement des actes médicaux ?

En l’absence de convention, la consultation, payée 700, 800 ou 900 fr, sera remboursée 224 fr ; la visite payée 800, 900 ou 1.000 francs sera remboursée 288 fr, la lettre K, payée 360 sera remboursée 160 fr, etc.

Avec une convention la consultation payée 700 fr sera remboursée 560 fr ; la visite payée 800 ou 900 fr sera remboursée 640 ou 720 fr ; la lettre K payée 360 fr sera remboursée 288 fr, etc.

Les dirigeants du Syndicat des médecins de la Vienne mènent un grand tapage autour de cette convention-type. Pourquoi ? Ils veulent maintenir l’absence de réglementation et n’étant pas d’accord sur certaines dispositions de cette convention-type, ils ne veulent pas la signer.

Nous pensons qu’il est nécessaire, dans l’intérêt des assurés sociaux, de signer cette convention afin de garantir le remboursement à 80 % et de mener ensuite la lutte et l’action nécessaires pour en améliorer les dispositions.

Il n’est pas pensable que des milliers de praticiens qui connaissent bien les difficultés et les misères des familles ouvrières puissent conserver leur attitude.

Nous pensons que la logique serait que les médecins qui ont un rôle social et humain de grande importance et que nous ne contestons pas, considèrent que leur action ne peut se séparer de cette classe ouvrière et que pour cela la discussion doit être engagée en entre eux et les représentants des caisses.

La CE des Syndicats CGT de la Vienne

 

 

le 15/09/2021 à 18:08

Source : Centre Presse

sécurité sociale, convention, médecins, réforme

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