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Sur le plan départemental des perturbations prévues
Hier soir au centre de tri-gare, le service était assuré par des auxiliaires

Sur le plan national, les Fédérations FO et CFTC ont décidé pour aujourd’hui vendredi une grève de 24 heures. Ce mouvement doit toucher les agents d’exploitation et installation et assimilés, ainsi que les petits cadres catégorie D. Ces personnels demandent une augmentation moyenne de 9.000 francs par mois, alors que les projets prévoient des majorations mensuelles allant de 500 francs pour les débutants à 2.000 francs en fin de carrière.

Jugés inacceptables ces projets ont motivé le mouvement de grève d’aujourd’hui. Précisons toutefois que les cadres supérieurs et les facteurs ne sont pas touchés par cet ordre de grève. Par contre, dans les bureaux de poste, les bureaux gare, aux chèques postaux, au téléphone, au télégraphe, chez les agents des lignes il y aura des défections.

On prévoit donc sur le plan national peu de distribution de courrier et une perturbation certaine dans les activités habituelles.

La situation sur le plan local

Sur le plan local la situation apparaissait jeudi soir assez confuse, tout au moins au début de la soirée. Aucune décision ne semblait avoir été prise à 19 h. par les dirigeants de FO et de la CFTC. A la Maison du peuple, la commission exécutive de FO avait une réunion mais le secrétaire général du syndicat nous indiquait que celle-ci n’avait aucune relation avec la grève des P et T.

En prévision de cette grève qui pouvait créer des perturbations importantes sur l’ensemble du fonctionnement des services postaux, sur le plan central, un service général avait été prévu pour pallier les difficultés qui pouvaient se produire. Sur le plan régional, l’on pensait à 20 heures que le mouvement serait très partiellement suivi, la même opinion était émise dans les services des Télécommunications.

L’on pensait généralement, en ce qui concerne l’administration, que c’est ce matin à huit heures, que le point exact de la situation pourrait être fait. Mais c’est au centre de tri Poitiers-gare qu’au cours de la nuit on devait avoir une vue plus nette de la situation.

A 20 heures l’on disait que sur une trentaine d’employés, 16 avaient décidé de suivre le mot d’ordre lancé par les Fédérations syndicales auxquelles ils appartenaient. Puis au cours des minutes qui allaient suivre, une évolution en faveur du mouvement de grève semblait s’être produite.

La brigade de nuit, composée de 22 trieurs n’as pas pris son service habituel. Un seul titulaire s’est présenté pour prendre son travail. Se sont des auxiliaires qui ont assuré le service. Ils sont au nombre d’une dizaine. On assurait à minuit que le courrier pourrait être acheminé normalement, mais pour les paquets il ne pouvait en être question, étant donné la main d’œuvre dont disposait le service de tri. C’est au cours de la matinée d’aujourd’hui qu’un point exact de la situation pourra être fait.