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Ainsi que nous le signalions dans notre édition de samedi, le long conflit qui opposait depuis une semaine le personnel des usines Leclanché à la direction de la SAFT, et qui avait conduit à une grève générale qui dura huit jours, s’est achevé à l’issue d’une discussion syndicat-patronat qui s’est tenue jeudi à l’Inspection du Travail.

Les syndicats de la Pile Leclanché nous demandent de préciser que si la direction de la SAFT a accordé un salaire minimum de 2 NF, c’est à la suite de la proposition de la maîtrise et d’une partie des employés qui ont décidé d’abandonner leur augmentation de 4 % au profit des bas salaires. Les ouvriers tiennent à ce propos, à remercier publiquement leurs collègues employés et agents de maîtrise et les assure de sa complète solidarité (pouvant aller jusqu’au débrayage), au cas où, à leur tour, ils connaîtraient des difficultés.

Notons également selon la même source que l’ouverture de l’usine les samedis 22 et 29 juillet a été imposée par la direction. Les ouvriers se trouvaient donc dans l’obligation de choisir entre le travail deux samedis de suite (sans majoration des heures) ou la suppression de la prime de vacances. Ils ont opté pour la première solution.

Les collectes se poursuivent

Le mouvement de solidarité en faveur des ouvriers de la Pile Leclanché qui se trouvent dans une position financière assez difficile à la suite de la grève, se poursuit activement. A St-Benoît, grâce à la générosité des habitants et des ouvriers de l’usine, une somme de 43.000 fr a pu être recueillie. A Chasseneuil, 65.600 fr ont été recueillis, tandis que dans une réunion extraordinaire, le Conseil municipal décidait de voter une subvention destinée aux ouvriers grévistes habitant la commune. Les habitants de Grand-Pont donnaient de leur côté 8.500 fr, tandis que les employés de la Banque de France de Poitiers faisaient parvenir aux grévistes une somme de 30.700 fr et ceux des PTT de Poitiers une somme de 43.000 fr.

Signalons également le geste d’un retraité de la SNCF âge de 78 ans et habitant Chasseneuil qui versa spontanément 1.000 fr aux grévistes tandis qu’un employé de la SNCF de Grand-Pont donnait 2.000 fr.

Les organisations syndicales de la Pile Leclanché tiennent à exprimer leurs remerciements sincères à tous ceux qui ont donné ou donneront pour aider les plus nécessiteux des ouvriers de la Pile Leclanché.