CGT

Se connecter

On nous prie d’insérer :

La rentrée a donc eu lieu. Elle aura toujours lieu et on trouvera des optimistes pour estimer que « après tout, çà n’a pas été si catastrophique que ça puisque, toute compte fait, ça a eu lieu ». Oui mais dans quelles conditions ?

Les locaux : Le lycée de garçons est toujours en réparation. Le bruit ainsi causé trouble les classes. Les cours de récréation sont quasi inexistantes : il faut bien caser les préfabriqués. Malgré la vétusté, on attend toujours la pose de la première pierre du futur lycée de la Ganterie. La première posée, quand posera-t-on les autres ? L’état du lycée Moderne de filles est toujours « scandaleux », comme le disait un haut fonctionnaire de l’Éducation nationale, il y a… 5 ans.

Les professeurs : dans la plupart des établissements manque des professeurs de Maths-Sciences. Comment s’en étonner quand on sait que dans l’Académie 92 postes ministériels de maths n’ont pas été pourvus ? Tout le personnel n’a pas toujours été à son poste dès la rentrée. La faute n’en revient ni aux maîtres, ni au personnel chargé des nominations qui accomplit avec un extrême dévouement une tâche accablante ; mais au fait que ce personnel est trop peu nombreux pour faire face à des charges terriblement accrues.

Les effectifs sont de plus en plus pléthoriques. Comment les parents peuvent-il espérer voir leurs enfants acquérir une véritable formation intellectuelle, quand les classes d’examen comportent couramment 35, 50 élèves et parfois plus ? Comment peuvent-ils espérer voir leurs enfants convenablement orientés dans un cycle d’observation avec des classes de 40 élèves dédoublées il est vrai une heure par semaine ?

Les programmes sont parfois publiés trop tard par l’Éducation nationale pour que les éditeurs aient le temps de faire imprimer les manuels correspondants dès la rentrée scolaire. En classe de 1^re, par exemple en maths, les élèves travaillent sans livre.

Enfin, malgré sa brillante inauguration le 14 septembre, le Lycée technique de garçons de la Demi-Lune n’a reçu le 15 que le quart de son effectif. Les administrateurs locaux et les entreprises poitevines ne sont nullement en cause. Mais le Ministère n’a toujours fourni ni le matériel scolaire, ni le matériel d’intendance nécessaires. La rentrée est reportée à une date ultérieure et pour l’instant inconnue.

Moyennant quoi, « la France a épousé son siècle », quel siècle !…

Les sections SGEN CFTC 2^e degré de Poitiers