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0510429/09/1961CHATELLERAULT

DÉBRAYAGE D'UNE HEURE A LA MANUFACTURE D'ARMES

Jeudi, de 17 heures à 18 heures, le personnel ouvrier a observé une grève d’une heure à la Manufacture d’armes de Châtellerault.

Cet ordre de grève était lancé par les syndicats CGT, CFTC et CGT FO. Le pourcentage de la grève a été d’environ 85 %.

Pourquoi la grève ? La CGT nous communique :

Après le magnifique succès de la Journée nationale du 14 septembre marqué par 113 arrêts de travail et réalisé à l’appel de la CGT, prolongé par 17 arrêts de travail le 21 septembre dans la région parisienne à l’appel également de la CGT, notre Comité exécutif a décidé de poursuivre l’action engagée.

Il appelle tous les travailleurs à faire des jeudi 28 septembre et vendredi 6 octobre deux nouvelles journées revendicatives.

Notre Syndicat est entièrement d’accord avec ces propositions et invite l’ensemble des travailleurs à faire de ces journées un grand succès pour faire aboutir rapidement les revendications suivantes :
- Opposition à la cession de la MAC au secteur privé.
- Garantie du plein emploi et sauvegarde des statuts.
- Augmentation des salaires et retraites de 14,84 % (10,04 auxquels s’ajoutent le 4,8 % du calcul sur le 4e échelon).
- La prime de rendement Paris-Province à 16 %.
- Le mois de congés et la prime de vacances.
- Le passage sans limitation en catégorie supérieure sur la base des aptitudes professionnelles et de l’ancienneté dans la catégorie.
- Le retour à la semaine de 40 heures sans diminution de salaires.

La puissance du dernier mouvement à la MAC montre la volonté profonde qui anime les travailleurs de voir aboutir leurs revendications, en particulier un bordereau de salaires qui tienne compte des réalités et d’autre part, conserver et améliorer leurs avantages, statuts et emploi par le maintien de la MAC comme établissement national.

Cette volonté de lutte des travailleurs n’a pu laisser indifférent le syndicat FO qui appelle, pour la première fois, à agir effectivement pour les revendications. Cependant, la revendication FO facilite la position gouvernementale (5,2%) en abandonnant tout ce qui nous est dû à chacun des bordereaux.

Quant à la revendication de la CFTC, elle va à l’encontre des intérêts des travailleurs de l’État. En effet, l’Usine Nouvelle du 21 septembre vient de publier l’indice des charges sociales patronales qui est en augmentation. Si la CFTC s’en tient à la ligne de conduite qu’elle s’est fixée (voir ses journaux fédéraux du mois d’octobre 1960 et août 1961), c’est-à-dire continue de détruire les charges sociales patronales on obtient maintenant (si on enlève les 4,8 % du calcul sur le 4e échelon), une demande d’augmentation des salaires de 4,55 %, c’est-à-dire moins que les 5,2 % proposés par le Ministre des armées.

Combien avions-nous raison donc, en juin, juillet et septembre de maintenir notre revendication minimum de 14,84 % basée sur les indices du Bulletin officiel du service des prix. Notre revendication est calculée selon les bases défendues en commun par notre fédération et la CFTC devant la Commission paritaire de juin 1960.

Sur la juste revendication défendue par la CGT, les travailleurs renforceront leur unité à la base et feront de cette journée une étape importante vers la satisfaction de leurs revendications.

 

 

le 24/11/2021 à 17:34

Source : Centre Presse

manufacture, grève, participation, unité

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