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Chez les électriciens et gaziers

A Électricité-Gaz de France, répondant à l’appel lancé par les différentes centrales syndicales, la grande majorité du personnel dépendant de la direction de Poitiers a cessé le travail de 8 heures à 12 heures mercredi matin.
En fin de matinée, on estimait que 85 % du personnel, dont la quasi-totalité des cadres, avait répondu à l’ordre de grève. A 8 h. 30, une réunion a eu lieu au centre de distribution, boulevard du Grand-Cerf. Les objectifs de ce mouvement : augmentation des salaires et des retraites y ont été une nouvelle fois exposés. Cette grève a évidemment entraîné des perturbations graves dans la distribution du courant électrique. Si ces délestages n’ont pas été très sensibles à Poitiers et dans les autres zones urbaines où une coupure très limitée eut lieu dans certains quartiers, il en fut autrement dans l’ensemble du département où le délestage fut presque total de 7 h. 28 à 12 h. 10. Cet arrêt dans la distribution de courant a eu pour conséquence par exemple de paralyser l’usine Leclanché à Chasseneuil. Il en a été évidemment de même dans plusieurs industries de la zone rurale. A la Régie du Syndicat intercommunal d’électricité, la situation était à peu près semblable à celle d’Électricité de France. Sur l’ensemble du personnel on estimait à 65 % le nombre des grévistes. En ce qui concerne le gaz de France, le mouvement a été suivi dans une forte proportion. Il n’y a pas eu de coupure mais la pression a été baissée aux limites de sécurité. A 12 heures la situation était redevenue parfaitement normale et dans l’après-midi (…/…). Photo : Les électriciens et gaziers s’étaient réunis boulevard du Grand-Cerf