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Le personnel des lignes des P et T de Poitiers a déclenché hier une grève surprise de 24 heures qui a porté sur environ 75 % du personnel. Cette grève se plaçait dans le cadre de la journée revendicative nationale qui se déroulait hier. Au cours d’une réunion, tenue à la Maison du peuple dans la matinée, une motion a été votée à l’unanimité et présentée ensuite à la direction générale et à la Préfecture.

La motion

- Reclassement indiciaire de toutes nos catégories de l’agent technique au chef de district.
- Fusion agent technique, agent technique spécialisé.
- Maintien d’une seule catégorie de conducteur de chantier.
- Réduction de la durée de nos échelles.
- Revalorisations de toutes nos indemnités.
- Titularisation des auxiliaires.
- Les 40 h. et l’augmentation des effectifs.
- La prime de risque uniforme à toutes les catégories, de l’auxiliaire au chef de district.
- Prime de technicité uniforme pour tous.
- L’intégration des indemnités pour le calcul de la retraite.

Nos raisons légitimes

- Depuis de nombreuses années, nous démontrons la justesse du reclassement indiciaire que nous revendiquons, sans que l’administration puisse contester le bien fondé de nos arguments.

Le classement indiciaire attribué à nos catégories repose sur des bases que nous contestons pour la bonne raison qu’il ne tient nullement compte de notre qualification technique et professionnelle, ni de la rudesse, de la pénibilité et des risques de nos professions, pas plus que des responsabilités de plus en plus grandes qui reposent sur les épaules des agents d’exécution et de maîtrise du service des lignes.

Dans les dernières années, un grand nombre de catégories de fonctionnaires ont bénéficié de révisions indiciaires ou de réformes qui ont aggravé les différences existantes en matière d’indices avec nos catégories.

Pour mémoire – Un agent technique fin de carrière qui en 1948 avait la parité avec le gardien de la paix, perçoit mensuellement en 1961, 35 724 francs (anciens francs) de moins que ce même gardien de la paix.

Photo : Les agents des lignes en grève.