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Pourquoi les préposés sont en grève : un aménagement des carrières C et D a eu lieu en juin dernier avec beaucoup de bruit mais qui n’a rien apporté à nos traitements de fin de carrière.

Faut-il penser qu’un préposé à l’indice 225 faisait partie des gros traitements ? Le reclassement de nos catégories reste à faire.

Des chiffres qui parlent : en 1948, la parité existait entre les gardiens de la paix et le facteur ; aujourd’hui, le préposé finit à l’indice 225, le gardien de la paix à 370.

Gain indiciaire : 160 points pour le gardien de la paix, ce qui correspond à un traitement mensuel supérieur de 35.724 fr. à celui du préposé.

Les douaniers, qui avaient parité avec nos catégories, finissent à l’indice 320, gain indiciaire : 95 pts.

Nos indemnités et primes sont les mêmes depuis plusieurs années, de plus nous sommes exclus des primes de rendement.

Le préposé embauche le matin à 6 h. 30 pour ne rentrer de sa tournée qu’à 12 h. 30 ou 13 h. ; après, il a reddition des comptes et ses réexpéditions, il ne mange que vers 13 h. 30.

Beaucoup plus grave est encore la situation de nos camarades titulaires et auxiliaires rouleurs, qui rentrent plus tardivement et trouvent la cantine fermée et qui pour tout repas se contentent d’un sandwich et l’après-midi assurent une deuxième distribution non moins pénible.

Les effectifs : Poitiers est une ville en pleine expansion, les effectifs de la distribution ne sont pas en rapport avec l’accroissement de la population et du trafic. Il en résulte que les préposés partent avec des charges d’environ 40 kgs à distribuer dans la matinée, ceci entraîne des retards et mauvaise desserte des usagers.

A l’appel de la Fédération des Postes et Télécommunications CGT, les préposés de Poitiers R.P. se sont mis en grève à 80 % pour que cesse cette situation et ont adopté la résolution suivante :
- la fusion des emplois préposés, préposés spécialisés ;
- le reclassement de nos catégories ;
- l’augmentation des effectifs et de meilleures conditions de travail ;
- la prime de risque aux auxiliaires et occasionnels, leur statut et leur titularisation ;
- la revalorisation de nos indemnités.