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C’est le dimanche 12 novembre 1961, toute la journée que se tiendra à Châtellerault, salle de la Redoute, le congrès de l’Union départementale des syndicats « Force Ouvrière » de la Vienne. Il sera présidé par Roger Louet, secrétaire confédéral.

A l’ordre du jour de ce congrès figureront les questions sociales bien sûr, mais aussi les problèmes économiques, nationaux et locaux.

En effet, l’économie du pays est actuellement modifiée par de profondes transformations et le syndicalisme ne saurait tolérer que, dans ce domaine, il continue à apparaître trop souvent comme un corps étranger à la Nation.

Dans l’élaboration et l’application des plans et projets on oublie généralement de consulter les travailleurs qui sont pourtant directement intéressés en l’occurrence et ce à double titre : d’abord en tant que producteurs, ensuite en tant que consommateurs.

L’organisation syndicale, porte parole des travailleurs, réclame donc sa participation aux grandes options économiques, elle veut être présente dans les études et les discussions afin que les objectifs économiques ne soient plus déterminés qu’en vue de l’amélioration de la condition humaine, c’est-à-dire au seul profit de l’homme.

C’est dire l’importance de ce congrès départemental dont la date se situe dix jours avant la tenue à Paris du 7^e congrès confédéral « Force Ouvrière » qui va proposer au pays un plan de progrès et de justice sociale.