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0517220/12/1961POITIERS

UN COMMUNIQUÉ D’UN GROUPE DE PROFESSEURS DU LYCÉE MODERNE ET TECHNIQUE

On nous prie d’insérer :

« Nous venons d’observer un arrêt de travail d’un quart d’heure. Le but en était de protester contre l’usage de la violence par une organisation politique clandestine. Les professeurs du Lycée moderne et technique de jeunes filles se sont tous associés à ce mouvement car l’Université a une tradition de non violence à maintenir.

« Mais certains d’entre nous entendent donner à ce geste une valeur plus large, hors de toute prise de position politique. C’est contre toutes violences que nous estimons devoir protester car il se crée ainsi une dégradation en chaîne au bout de laquelle l’unité du pays fini par sombrer.

« Nous nous réclamons ainsi des Encyclopédistes. « La puissance qui s’acquiert par la violence n’est qu’une usurpation et ne dure qu’autant que la force de celui qui commande l’emporte sur celle de ceux qui lui obéissent, en sorte que si ces derniers deviennent à leur tour les plus forts, et qu’ils secouent le joug, ils le font avec autant de droit et de justice que l’autre qui le leur avait imposé. La même loi qui a fait l’autorité la défait alors : c’est la loi du plus fort ».

Un groupe de professeurs du Lycée moderne de jeunes filles : Mmes Strawinsky, Renault, Arches, Mlle Cousin, M. Léger, Mlles Bernage, Mironneau.

 

 

le 06/12/2021 à 18:33

Source : Centre Presse

grève, paix, fascisme, lycée

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