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La Fédération Nationale, section de la Vienne, communique :

Le secrétaire de la Section départementale de la FEN, les secrétaires de la Section du Syndical national des Instituteurs ont reçu vendredi des lettres de menaces de la part de l’OAS.

Ces menaces qui viennent à la suite d’autres menaces suivies de plastiquages et d’assassinats dont ont été l’objet les membres de l’enseignement public en Algérie et depuis quelques temps en métropole, montrent combien est grand le danger fasciste dans ce pays.

Que ceux qui les profèrent, qui assassinent ou font assassiner, sachent bien que cette méthode, loin de faire taire la voix des syndicalistes universitaires, les encourage à continuer d’assurer la défense de la République et de la démocratie. Les enseignants dont la mission reste la défense des toutes les libertés ne failliront pas à cette tâche que leur fixait en 1904 le Ministre de l’Instruction où il disait :
… « que si, parfois, comme naguère en des temps obscurs, le pays inquiet, cherchant le Droit et la Justice, a besoin de conseils généreux et désintéressés, il trouvera encore, parmi les Maîtres de l’Enseignement Public, des hommes sans haines, ni parti pris, défendre la vérité. C’est le plus noble service que l’Université puisse rendre la Démocratie ».

Dans ce temps que l’OAS obscurcit à souhait, les menaces qui peuvent se transformer en actes contre les dirigeants syndicaux ne détruiront pas l’Idée et la Foi dans la Mission de toute l’organisation, elles les grandiront et les affermiront.

Le secrétaire de la FEN