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0526815/03/1962CHATELLERAULT

RÉUNIS EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE LES EMPLOYÉS DE LA « MANU » CONFIRME LEUR POSITION

Opposition à l’enlèvement des machines à la Brelandière

A nouveau la Manufacture de Châtellerault bouge ! Plusieurs centaines d’ouvriers et techniciens de la Manufacture d’armes ont assisté, hier soir, à l’assemblée générale organisée dans la salle de cantine de l’établissement par le Comité de défense et les organisations syndicales. Ainsi que devait le définir successivement les différents orateurs qui se succédèrent à la tribune, cette réunion fut l’occasion de faire le point sur la situation actuelle du problème de la MAC, en passant en revue les activités du Comité de défense et des syndicats, tant pour la défense de l’Établissement national, que dans celle des statuts de ses employés et les avantages acquis, ainsi qu’à confirmer la position déjà prise par le Comité de défense et les syndicats, vis-à-vis de la délégation ministérielle de l’armement.

En l’absence de M. Gond, président du Comité de défense, M. Hilaire, secrétaire du syndicat CGT des techniciens, fut nommé président de séance.

La réunion

En ouvrant la réunion il excusait M. Gond et donnait lecture d’une lettre de ce dernier dans laquelle il disait son désir de lutter jusqu’au bout contre le plan de reconversion du ministère.

MM. Boisdron, vice-président du Comité de défense, Augras, secrétaire adjoint de la CGT et Touzalin, secrétaire du Comité de défense, malades ou retenus par ailleurs, étaient excusés.

Puis M. Deruet était élu membre du Comité de défense en remplacement de M. Pont qui a quitté notre ville.

Tour à tour, MM. Hilaire, Autexier, Paulet, Leclaire devaient prendre la parole.

Ils rappelaient la position gouvernementale qui, dans le cadre d’une reconversion sur le plan national, estime que la cession de la Brelandière à la SFENA est indispensable. On évoquait à ce sujet l’entretien du 7 mars entre le Comité de défense et M. Thomas, délégué du ministre, entretien au cours duquel fut entrevue la possibilité de la conversion de l’établissement principal en faveur d’une usine nationalisée et obtenu le sursis de huit jours pour le déménagement des machines de la Brelandière.

Il était également rappelé que les discussions qui étaient engagées avec la SFENA pour lui vendre la Brelandière se poursuivaient toujours, ainsi que celles ayant trait aux garanties données au personnel et qui se déroulent avec le ministre des Finances.

La position du Comité de défense

Le Comité de défense et les syndicats pensent qu’il est possible de faire marcher la Manufacture telle qu’elle existe à l’heure actuelle. Certes, des réformes de structure auxquelles il faudra s’adapter seront nécessaires, mais cela n’est pas impossible, les employés de la Manufacture à diverses époques l’ont prouvé.

En défendant la Brelandière, c’est l’ensemble de l’établissement qui est défendu. Aussi le Comité de défense et les syndicats feront tout ce qui est en leur pouvoir pour en empêcher la vente et dans l’immédiat s’efforceront d’empêcher le déménagement des machines de l’annexe de la même manière qu’ils l’ont déjà fait ou sous une autre forme.

Le but recherché par tous est d’arriver à imposer au ministre la discussion sur les propositions du Comité de défense, c’est-à-dire en arriver aux solutions qui permettraient de faire fonctionner l’établissement dans le cadre de la DEFA.

Chaque responsable syndical et le représentant du Comité de défense devraient également faire appel à l’union de tous, seuls moyens d’arriver aux buts recherchés.

A la fin de la réunion, une motion résumant la position que nous nous sommes efforcés de définir a été adoptée par l’unanimité de l’assistance, moins une abstention.

 

le 25/12/2021 à 11:36

Source : Centre Presse

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