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A l’appel du syndicat FO du personnel des bases et installations alliées en France, une grève de 24 heures a été observée hier à la caserne Aboville et dans les différents camps du département de la Vienne.

A la caserne Aboville, le pourcentage des grévistes a été de 27 pour cent, selon les estimations officielles, mais aucune perturbation n’a été enregistrée.

Cette grève n’a pas entravé la mission militaire, ni perturbé le fonctionnement des services.

Aucune motion n’a été déposée. Cet arrêt de travail, dont nous avons donné tous les éléments en de précédentes éditions, a fait suite à des contacts antérieurs et le syndicat qui provoqua la grève, s’il publie une motion, la remettra sur le plan national, à Paris, auprès de l’administration centrale.

A Poitiers, aucune réunion n’a été tenue et cette grève s’est déroulée dans le calme le plus complet.

Par ailleurs, nous avons reçu des responsables syndicaux FO, le communiqué suivant :

Répondant à l’appel du Syndicat national FO, 65 pour cent du personnel de l’installation de Poitiers (Aboville-Châlons), ne s’est pas présenté à l’embauche ce matin 18 mai 1962.

Certains services – PX et service mécanographique – ont été totalement paralysés par ce mouvement revendicatif.

L’ordre de grève a été particulièrement suivi par le personnel horaire et les basses catégories. Ce résultat prouve que les revendications du Syndicat national Force Ouvrière : relèvement des bas salaires – augmentation uniforme de 60 NF destinée à revaloriser les petits salaires toujours lésés par le système de pourcentage actuellement pratiqué – ne sont que trop fondées et qu’il s’avère urgent de les étudier et de leur apporter une solution rapide.

Les autorités américaines de la base de Poitiers, bien pénétrées de la justesse des revendications du syndicat FO ont adopté une attitude neutre que le piquet de grève s’est efforcé de ne pas troubler.

A tous les camarades, la section FO Poitiers-Châlons adresse ses félicitations. Grâce à leur action ferme et disciplinée, nos représentants syndicaux pourront le 25 mai, lors de la rencontre avec les autorités alliées, obtenir enfin les résultats positifs aux problèmes en suspens depuis le 12 janvier 1962.