0534709/07/1962CHATELLERAULT
On nous communique :
Le Comité de défense et les syndicats de la MAC, dans le cadre de l’action qu’ils se sont tracés, poursuivent la publication commencée il y a quelques jours de l’analyse du « Livre blanc ».
A la page 10, paragraphe 7, concernant les congés maladie :
« Les ouvriers de la SFENA bénéficient d’un régime particulier de garantie :
a) Maladie ordinaire et accident de trajet ?
Dans ce cas le personnel perçoit sur la base de l’horaire en vigueur au moment de la maladie :
45 jours à plein salaire, 45 jours à demi-salaire ; augmentés de 15 jours par tranche d’ancienneté de 5 ans.
Ce régime, étant donné l’ancienneté des ouvriers qui sont susceptibles d’être embauchés par la SFENA, est comparable au régime de la DEFA.
Remarquons tout d’abord qu’il faut 15 ans de services à un travailleur embauché à la SFENA pour qu’il puisse prétendre aux 90 jours de plein salaire en cas de maladie. Le travailleur de l’État bénéficie de ce régime dès la première année de services.
Enfin les accidents de trajet sont comptés comme congés maladie par la SFENA, alors que pour le travailleur de l’État et l’ensemble des travailleurs, la législation générale du 23 juillet 1957 stipule que ces accidents sont couverts au titre des accidents du travail.
Au chapitre des congés payés, le « Livre blanc » nous indique, pages 9 et 10, paragraphe 6 :
« Les ouvriers ont droit à 18 jours ouvrables, mais la SFENA accorde un congé supplémentaire d’ancienneté égal à 1 jour pour 2 ans de services, à 2 jours pour 4 ans de services, à 3 jours pour 6 ans de services, à 4 jours pour 8 ans de services, à 6 jours pour 10 ans de services.
D’après ce régime un ouvrier réunissant 10 ans de services bénéficie de 24 jours ouvrables ».
Rappelons tout d’abord que l’on entend par jour ouvrable tous les jours habituels de travail, c’est-à-dire du lundi au samedi inclus.
Actuellement à la MAC, un travailleur a droit à 158 heures de congés, ce qui correspond à 20 jours et demi ouvrables.
Il faut actuellement à la SFENA, six années de service pour avoir droit aux 21 jours ouvrables alors que l’ouvrier de la MAC a droit dès l’embauche à 20 jours ouvrables et demi ouvrables.
Alors qu’en règle générale, l’industrie privée ferme pendant les trois semaines de congés, le travailleur de l’État n’est astreint à prendre que 90 heures, soit 12 jours ouvrables ; les 68 heures restant peuvent être prises à la convenance personnelle de chacun, soit en une seule fois, soit par journée ou demi-journée ou, le cas échéant, en heures dans la limite de 20 h. (Instruction n. 05/PC/5 du 3 janvier 1959, BOPP page 333).
En plus des congés annuels, des billets de sortie exceptionnels pour aller au dentiste ou au médecin peuvent être demandés dans la limite de 18 heures par an.
A la page II du « Libre blanc » paragraphe 8, il nous est dit :
« Tous les jours fériés qui se placent dans une journée normale de travail sont chômés et payés ».
Les ouvriers de la DEFA bénéficient des mêmes avantages. En plus, les travailleurs de l’État bénéficient du « pont » payé du lundi chaque fois qu’un jour férié se trouve placé un mardi, ce qui représente un avantage certain par rapport au personnel de la SFENA.
Ces « ponts » payés sont une compensation au non-paiement des jours fériés tombant un samedi ou un dimanche.
Cette année les travailleurs de la MAC bénéficient de trois « ponts » les lundis 30 avril, 24 et 31 décembre (note de service n° 78 du 18 avril 1962, référence DN n° 20.106 (SP/DEFA/PC 2 du 13 avril 1962).
Camarades, une fois encore l’analyse de ces quelques points vous permettra de réfléchir et de juger où est votre intérêt et celui de notre Manufacture, du bien-fondé de la demande du Comité de défense et des Syndicats de discuter avec le Gouvernement pour conserver la MAC, établissement de l’État, le plein emploi, les statuts et obtenir leur amélioration.
Le Comité de défense et les Syndicats CGT, CFTC, CGT-FO de la MAC.
le 28/12/2021 à 18:10
Source : Centre Presse
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