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On nous communique :

Les syndicats CGT, CFTC, CGT-FO se sont réunis le 3 octobre pour examiner la situation faite aux travailleurs de la MAC.

La hausse continue des prix aggrave considérablement la situation des travailleurs dans cette période de rentrée des classes, de paiement des impôts et approche de l’hiver et a largement épongé la dernière augmentation des salaires.

Par contre, les profits patronaux se portent bien et les crédits militaires ont atteint un niveau record. Le gouvernement parle de « redistribution du revenu national ». En fait, il liquide les établissements nationaux aux trusts : l’exemple de la MAC avec la SFENA, du Havre avec la SNECMA.

Ainsi, non seulement nos revendications essentielles ne sont pas satisfaites, mais la sécurité de l’emploi, nos droits statutaires, nos conditions de travail se détériorent chaque jour davantage.

C’est pourquoi les syndicats estiment nécessaire d’appeler tous les travailleurs de la MAC à cesser le travail ce jour, jeudi 4 octobre 1962, à 17 h. 30, pour faire aboutir le cahier de revendication suivant :
- Assurer un plan de charge suffisant pour employer l’ensemble du personnel de la MAC dans les mois et années à venir.
- Maintenir la MAC établissement national de l’État en assurant le plein emploi, la sauvegarde et l’amélioration des statuts et avantages acquis.
- Augmentation des salaires et retraites en tenant compte de l’écart actuel de 9,58 % (BOSP indice de juin 1962) et des 4,8 % que représente le bordereau au 6^e échelon au lieu de 4^e.
- La parité de la prime de 6 % et la suppression des zones de salaires.
- Les 26 jours ouvrables de congés annuels et le paiement d’une prime annuelle, tenant compte que ces revendications sont réalisées en général dans le secteur public et de plus en plus largement appliquées dans le secteur privé.
- Le classement de tous les manœuvres en groupe 3, de tous les ouvriers spécialisés en groupe 4, l’accès sans limitation des professionnels en groupe supérieur.
- Suppression de l’abattement du 1/6 sur les effectifs pour le calcul de la retraite. Nous pensons que dans l’immédiat cette mesure devrait s’appliquer à tous ceux qui partent naturellement en retraite à 60 ans et à ceux qui partent par anticipation.
- Le retour à la semaine de 40 heures sans diminution de salaires, qui s’impose pour assurer la garantie de l’emploi à tous les personnels.

Les syndicats CGT, CFTC, CGT-FO de la MAC