0535706/10/1962CHATELLERAULT
Son effectif de 53 personnes passera à 200 en juillet 1963
Sans bruit mais selon un programme prévu la Société Française d’Équipement pour la Navigation Aérienne a ouvert ses ateliers de la Brelandière le lundi 1er octobre soit trois mois et demi après l’arrivée de son directeur, M. Hardouin-Duparc.
La diligence des Services Généraux de l’Établissement, au travail depuis le mois d’août, et la collaboration d’entreprises locales ont permis de recevoir à cette date une vingtaine de professionnels de différentes spécialités qui ont déjà commencé un travail productif.
L’installation d’une usine comme celle installée à la Brelandière n’est pas une chose que l’on réalise du jour au lendemain. Les nombreuses machines nécessaires doivent être commandées 6 mois et quelquefois un an à l’avance. Malgré ces difficultés, une quarantaine de machines ont pu être amenées à pied d’œuvre : fraiseuses, tours, perceuses, etc.. et déjà l’on s’emploie à la première fabrication.
Celle-ci consiste en la réalisation de 200 pièces de vérins de commande de gouverne qui équipaient le CT 20, cet avion-cible récemment présenté dans l’enceinte de la Foire-exposition.
Autre fabrication entreprise, une référence baro-altimétrique appareil de surveillance de pilotes automatiques, qui doit être réalisé au nombre de 100.
L’importance de ces commandes en cours et leur urgence imposaient un démarrage rapide à Châtellerault, les usines de Neuilly et de Colombes étant largement saturées.
M. Hardouin-Duparc a bien voulu nous dire son espoir de voir son usine devenir une usine typiquement Châtelleraudaise, c’est-à-dire employant une majorité d’habitants de cette région. L’effectif actuel est de 53 personnes, provenant en majorité de la Manufacture. Mais les perspectives d’expansion de la société, qui sont celles en général de toute la branche d’équipements d’avions et d’engins, conduisent à prévoir qu’en juillet 1963 il sera de 200 et passera à 400 un an après.
Oui, à l’heure actuelle, les quelques ouvriers travaillant dans le vaste bâtiment de la Brelandière semblent noyés dans son immensité. Mais nous en sommes qu’à la période de démarrage et cette impression de vide aura vite fait de laisser place à celle d’une ruche bourdonnante. Le temps passe si vite.
le 29/12/2021 à 09:50
Source : Centre Presse
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