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Dans l’enseignement technique

La grève dans l’enseignement technique qui avait lieu hier dans l’Académie de Poitiers a été largement suivie. Nous avons publié hier les raisons de cette grève, qui a atteint tout le technique.

Demain grève dans l’enseignement supérieur

C’est demain, vendredi, que doit avoir lieu la grève dans l’enseignement supérieur. Elle doit affecter les étudiants et les professeurs de Faculté. Le communiqué suivant a été publié par les organisations ci-après :
Syndicat national des Chercheurs scientifiques FEN ;
Syndicat national de l’Enseignement supérieur FEN ;
Syndicat général de l’Éducation nationale ;
Enseignement supérieur et Recherche ;
L’Association générale des Étudiants de POITIERS ;
Le Syndicat national des Agents de l’Éducation nationale CGT ;
Syndicat national du personnel technique de l’Enseignement supérieur FEN.

Les organisations soussignées.

« Constatent que l’Université qui, au niveau de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, prépare les cadres de la société de demain n’a pas, dans la nation, la place qui lui revient. La crise du recrutement, l’insuffisance des locaux (facultés, laboratoires, bibliothèques, restaurants, etc.), la sous-administration des Facultés, créent à la rentrée de novembre des difficultés presque insurmontables, compte-tenu de l’augmentation du nombre d’étudiants.

« Affirment qu’on ne pourra remédier à ces difficultés que par une vaste politique de construction et d’aménagement et par un recrutement accru de personnel enseignant et technique.

« Demandent qu’en vue d’assurer ce recrutement, des mesures soient prises pour combler le fossé qui sépare les traitements des personnels de l’enseignement supérieur, comme aussi ceux des chercheurs du CNRS, des traitement usuels dans le secteur privé et semi-public. Dans l’immédiat elles estiment nécessaire que la prime de recherche, sans cesse dévaluée depuis sa création, soit transformée et portée à 30 % du traitement.

« Estiment également nécessaire que soit relevé le salaire des techniciens et du personnel administratif, agents de l’État particulièrement déclassés à l’heure actuelle.

« Demandent aussi une véritable politique étudiante comportant : la prise en considération du « plan d’urgence » pour le logement étudiant, la construction de restaurants universitaires, la réalisation d’un équipement sportif et socio-éducatif, ainsi que la mise en place progressive de l’allocation d’études.

« Ces mesures d’urgence ne constituent qu’un premier pas vers la démocratisation de l’Université. Celle-ci ne sera possible que lorsque les conditions de travail et d’existence des professeurs, des chercheurs, des personnels techniques et des étudiants auront été radicalement améliorées.

« Les organisations soussignées décident d’appuyer ces diverses revendications par un mouvement de grève d’une journée le vendredi 9 novembre 1962 et par l’organisation, à l’occasion de cette grève, d’une réunion d’information le même jour à 15 h. à la Maison du peuple.

Elles sont fermement décidées à poursuivre leur campagne d’action dans la mesure où leurs revendications ne seraient pas satisfaites.

« Professeurs, chercheurs, techniciens, étudiants ne souhaitent que poursuivre et intensifier leur travail pourvu qu’on leur en donne les moyens ».