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Le bruit s'étant répandu que de nouveaux licenciements d'ouvriers allaient avoir lieu dans les manufactures d'armes, le Comité de la Bourse du Travail de Tulle a émis le vœu suivant qui a été transmis aux représentants de la Corrèze en les priant d'intervenir auprès de M. le Ministre de la Guerre.

"Certains journaux ayant annoncé qu'il serait procédé, dans le courant de l'année 1908, à un licenciement d'ouvriers dans les manufactures d'armes ressortissant du département de la guerre, la Bourse du Travail de Tulle a l'honneur de vous prier, M. le Ministre, de vouloir bien provoquer tout d'abord, afin de restreindre la misère occasionnée par un renvoi, la mise à la retraite de tous les ouvriers immatriculés comptant 25 années de services et 55 ans d'âge et de tous les ouvriers libres âgés de 60 ans.

"De la sorte l'importance du renvoi serait d'autant atténuée, les ouvriers ainsi congédiés auraient au moins un peu de pain pour assurer leur existence et celle de leur famille. Quant aux autres nous espérons, M. le Ministre, que le nombre sera le moins élevé possible.

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