0540125/01/1963CHAUVIGNY
Si le froid qui depuis plus de deux semaines paralyse toutes les activités commerciales et routières de notre région, il est aussi un handicap sérieux pour tous ceux qui travaillent soit dans le bâtiment, soit dans l’extraction de la pierre ou le sciage de bois.
Ainsi dans la seule région de Chauvigny, plus de 200 ouvriers sont réduits à des congés forcés dont certainement ils se seraient bien passés.
Les carrières arrêtées
Depuis plus d’une semaine et demie, le froid n’a plus permis l’extraction de la pierre et aussi la taille. Ainsi, que ce soit aux carrières Fêvre d’Artigues, de la Société générale des Carrières françaises, des anciennes Carrières Civet ou de la Société des Carrières de Chauvigny, le travail a été arrêté dans une proportion de 90 %.
Cent quatre-vingt ouvriers sont donc réduits pour l’instant à l’inactivité. Cela représente pour chacun d’eux un salaire de 75 % de ce qu’il perçoit en temps normal.
Faut-il souligner que la plupart des carrières n’étant pas comme dans le bâtiment, affiliées aux caisses d’intempéries, le salaire qu’ils perçoivent leur est donné par l’employeur.
Arrêt semblable dans le bâtiment
Sept à huit entrepreneurs en bâtiment, maçonnerie et plâtrerie, emploient à Chauvigny en temps normal près de 60 ouvriers permanents. Ces ouvriers ont dû également, par suite du gel, arrêter tout travail.
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Travail au ralenti dans les scieries
Dans les trois scieries existant à Chauvigny, le travail est, depuis le début du froid, très ralenti et ne peut s’exercer sur le sciage à proprement parler. Le bois est, en effet, si gelé qu’il serait imprudent de vouloir le débiter.
Étant du régime agricole, les ouvriers ne peuvent bénéficier d’une caisse d’intempérie. Cependant, il ne semble pas qu’il y ait eu arrêt complet. Dans chaque scierie on s’est occupé à faire soit du rangement, soit de la livraison, soit un complément de stock de billes.
le 29/12/2021 à 14:56
Source : Centre Presse
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