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Une motion a été déposée à la Préfecture

Lundi après-midi, à 15 heures, à la Maison du peuple, les agents de l’Éducation nationale des syndicats FEN, CGT, CFTC du premier et second degrés, technique et CREPS, ont tenu un meeting d’information et de revendications professionnelles.

Une centaine d’agents de l’enseignement ont écouté les délégués syndicaux, M. Bernard (FEN), Mme Pagès (CGT), Mme Miot (CGT), M. Roger (CFTC), M. Gauthier (CGT), M. Laumont (UD CGT). M. Gross (autonome) de Châtellerault avait tenu à s’associer au mouvement et apporter le soutien des agents du Châtelleraudais.

Tour à tour, les délégués donnèrent lecture des circulaires, notamment celle du 16 février, et firent état des revendications. Puis ils devaient apporter, parlant au nom de leur syndicat, le soutien et l’aide nécessaires à l’aboutissement des revendications, mettant l’accent sur « l’unité », condition sine qua non de la réussite syndicale.

L’assemblée adopta à l’unanimité le texte de la motion suivante, qui fut remise à M. le Préfet de la Vienne.

La motion

« Les agents du premier, second degré, technique et CREPS manifestent leur plus vif mécontentement du refus du reclassement indiciaire, ainsi que du statut unique vidé de son contenu lors du Conseil supérieur de la Fonction publique du 30 janvier, et réagissent énergiquement contre la circulaire du 16 février 1963, de l’ordre de réquisition éventuelle qui est une atteinte aux libertés syndicales et au droit de grève inscrit dans la Constitution.

« Demandent aux services administratifs de transmettre à nouveau au ministre les revendications suivantes :
- Sortie et application au 1^er janvier du statut unique.
- Révision indiciaire dont un acompte de 60 NF.
- Suppression complète de la retenue de 1/6 pour le régime des retraites.
- Avantages à généraliser dans les mêmes conditions aux agents des cités universitaires.

« Devant le succès total de la grève du 25 février, qu’ils soient de la FEN, autonome, CGT, CFTC, les agents de l’Éducation nationale se félicitent du mouvement des différents syndicats du SNES, SNET, SNEI et SNPEP qui ont manifesté leur plus grande solidarité et leur soutien complet par des réunions et diverses motions ainsi que des administrations qui, par leur conciliation, ont permis le bien-fondé des revendications des agents ».

La physionomie de la grève

A Poitiers, 95 % de grévistes de lundi matin, 8 h., à mardi matin, 8 h. Le chauffage fut assuré au ralenti afin d’éviter la détérioration des installations. Téléphone et infirmerie furent assurés. Dans les cantines, des repas froids furent servis.

A Châtellerault, 95 à 100 %. Une motion a été remise à la sous-Préfecture.

A Montmorillon, 100 % de grévistes.