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0543606/03/1963POITIERS

LA GRÈVE DE SOLIDARITÉ EN FAVEUR DES MINEURS A ÉTÉ HIER LARGEMENT SUIVIE

De nombreuses motions de protestations adressées

Le mouvement de grève solidaire, lancé sur le plan national en faveur des mineurs a été très largement suivi sur le plan départemental où des débrayages d’un quart d’heure ou d’une heure suivant les cas et les organisations ont eu lieu.

De nombreuses motions ont été votée et transmises à la Préfecture de la Vienne afin qu’elles soient adressées au Gouvernement.

Les motions « protestent contre la décision de réquisition prise à l’égard des mineurs et apportent à ces derniers leur solidarité dans la lutte qu’ils ont engagée pour la sauvegarde du droit de grève.

Cette grève n’a donné lieu à aucun incident.

Le déroulement de la journée

C’est par le Lycée d’État de garçons que devait commencer le mouvement. Les membres du personnel (administrateurs, professeurs, surveillants, agents) se réunissaient le matin durant un bref arrêt des cours et des études et rédigeaient la motion dans laquelle ils disaient leur admiration aux mineurs pour la magnifique résistance et leur entière solidarité dans cette lutte, considérant qu’à travers les mineurs c’est le syndicalisme et toutes les conquêtes syndicales qui se trouvent menacées ».

Au cours de la journée les débrayages allaient se poursuivre.

A 12 heures, à la Pile Leclanché 90 pour 100 du personnel ouvrier débrayait pour un quart d’heure et se rassemblait en dehors de l’usine. Le personnel de l’équipe du soir devait observer le même mot d’ordre à 18 h. 45.

Le personnel du Lycée moderne de garçons de Poitiers groupant les sociétaires du SI SNES, le SGEN et des agents de lycée CGT votaient un texte soumis à tout le personnel présent, qui recueillit soixante dix-sept signatures.

La délégation a fait connaître aux pouvoirs publics sa volonté de faire respecter le droit de grève et les droits syndicaux.

A 10 heures, au Lycée de jeunes filles, les sections SGEN, SNES et SN d’éducation physique s’associent au mouvement national de solidarité par un arrêt de travail d’un quart d’heure.

La section de Poitiers des syndicats nationaux de l’Enseignement supérieur, des chercheurs scientifiques, du personnel de l’Enseignement supérieur et l’Association générale des Étudiants de Poitiers adressaient à la Présidence de la République le télégramme ci-après : « Protestons contre décret réquisition. Atteinte au droit de grève. Sommes solidaires mineurs ».

Photo : Les ouvriers et employés de l’usine Leclanché ont fait une grève d’un quart d’heure, hier, par solidarité.

A la caisse de Sécurité sociale

Les syndiqués CGT des employés de la caisse primaire de Sécurité sociale, les employés appartenant à FO pour la caisse primaire de Sécurité sociale et l’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’Allocations familiales, le syndicat CFTC de la caisse primaire, observèrent quinze minutes d’arrêt de travail et votèrent des motions de solidarité.

L’action catholique ouvrière

Dans un communiqué, l’Action Catholique Ouvrière stigmatise : « La réquisition qui frappe les mineurs et qui est la pire des solutions, car elle porte atteinte au droit de grève et aux libertés syndicales.

« L’ACO s’élève contre tout ce qui porte atteinte aux libertés essentielles des travailleurs. Elle les invite à s’informer et à participer à toutes les initiatives qui auront pour but de soutenir l’action des mineurs et de défendre le droit de grève.

 

 

le 30/12/2021 à 14:43

Source : Centre Presse

grève, réquisition, solidarité, pile, éducation, sécurité sociale

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