0548328/03/1963POITIERS
Le docteur Peyret, député de la Vienne, vient d’adresser aux responsables du Comité de grève des gaziers et électriciens de la Vienne la lettre ci-après, qu’il nous prie de bien vouloir insérer.
« Messieurs,
« Ayant été mis en cause par le Comité de grève des gaziers et électriciens de la Vienne, dans un communiqué paru dans la presse le 21 mars 1963, j’ai l’honneur de vous informer que je n’ai pas cru devoir répondre à un télégramme reçu à mon domicile en mon absence, qui n’était pas signé et dont les termes comminatoires réclamaient une prise de position personnelle qui, dans l’impossibilité immédiate d’avoir toutes les données du problème, alors même que nos collègues des régions intéressées, dûment informés, prenaient les contacts nécessaires avec le Gouvernement, ne pouvait être que démagogique, ce qui serait contraire à mon attitude passée et future.
« Je n’ai jamais refusé de recevoir et d’écouter les délégations des organismes syndicaux des gaziers et électriciens de la Vienne, comme tous les autres, pour étudier avec eux leurs problèmes.
« Je pense, quant à moi, qu’ils ne peuvent être résolus indépendamment de ceux de toute la fonction publique et de toutes les autres entreprises nationalisées.
« Je n’ai d’ailleurs pas attendu les récentes grèves pour intervenir auprès du Gouvernement en ce sens, puisque, tant dans la récente législature qu’au début de celle-ci, j’ai participé à l’élaboration d’un programme de remise en ordre des salaires du secteur public au sein d’un groupe de travail UNR-UDT présidé par notre collègue Nou, et dont le rapport a été adressé au Premier ministre.
Quant au règlement actuel de ce problème, je pense, pour ma part, que la solution préconisée par le Gouvernement, de le faire examiner par une Commission d’experts sous la présidence du directeur du Plan, me paraît être la plus sage et la plus susceptible de donner satisfaction à l’ensemble des travailleurs du Secteur public, compte tenu de sa qualification.
Toute autre solution partielle et disjointe du Plan ne pourrait que se retourner en définitive contre les travailleurs, puisqu’elle ne manquerait pas d’avoir une répercussion sur les prix et risquerait de nuire les espérances du IVe Plan.
Restant à votre disposition, je vous prie d’agréer, Messieurs, l’expression de mes sentiments distingués.
Docteur Cl. Peyret, député de la Vienne.
le 02/01/2022 à 16:55
Source : Centre Presse
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