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0557421/09/1963POITIERS

LES OUVRIERS ET EMPLOYÉ DE LA CBM ONT PROCÉDÉ À L'ÉTUDE DE LEURS DROITS

Au cours d’une réunion à la Maison du peuple.
Certains salariés étaient impayés depuis un mois et demi

A la suite du krach de la société CBM, près de 90 ouvriers, employés dans cette entreprise, se trouvent brutalement sans travail.

Afin d’étudier les moyens à mettre en œuvre pour défendre les droits des ouvriers et employés en ce qui concerne les salaires, congés, indemnités impayées et les allocations de chômage, le syndicat du Bâtiment (CGT) avait organisé une réunion hier soir dans une des salles de la Maison du peuple.

M. Ragonneau, secrétaire du syndicat, présidait cette réunion, il était assisté des délégués du personnel de la CBM.

Prenant la parole, M. Ragonneau expliqua les motifs de la réunion et déclara que le syndicat était déjà intervenu auprès des Pouvoirs publics.

Un souhait : la réouverture

M. Laumont, secrétaire de l’Union départementale des syndicats CGT souligna que le règlement judiciaire permet au liquidateur désigné de nommer un syndic. « Le souhait le plus ardent des travailleurs, dit-il, est la réouverture rapide de l’entreprise ».

Il signala que cette liquidation judiciaire risque de faire perdre une partie des sommes qui leur sont dues aux ouvriers et employés. Le liquidateur peut leur régler, dans un avenir rapproché, la dernière paie, c’est-à-dire une quatorzaine pour les ouvriers et un mois pour les employés.

M. Laumont souligna qu’outre cette dernière paie, d’autres sommes étaient dues aux membres du personnel : salaires impayés avant cette dernière paie, indemnité de licenciement, congés payés (4e semaine pour l’année passée et 1/12e du salaire pour la période du 1er avril au 10 septembre, date du dernier jour de travail).

En moyenne cela représente un mois et demi pour les ouvriers et deux mois pour les employés.

« Mais, ajouta M. Laumont, il est nécessaire que les travailleurs de la CBM préservent leurs droits » et pour cela il leur donna une série de conseils qui se résument à ceci :
- Chacun doit établir le décompte des sommes qui lui sont dues (salaires, indemnités, congés payés) et le remettre au liquidateur, Me Wagner, rue Boncenne ;
- Se faire, dans le plus bref délai, inscrire auprès des services de la Main-d’œuvre. Cette inscription est nécessaire pour pouvoir prétendre à l’indemnité de chômage de la ville (pour ceux de Poitiers) et de l’ASSEDIC (pour tous). L’inscription est aussi indispensable pour pouvoir prétendre au bénéfice des prestations de la Sécurité sociale et des Allocations familiales.

M. Laumont signale que l’indemnité de chômage pour les ouvriers ou employés habitant Poitiers, sera d’environ 8 à 9 fr. par jour, mais pour ceux qui sont domiciliés dans des communes rurales, elle n’atteindra que 35 % de leur salaire et il invite ces derniers à adresser au maire une demande de secours exceptionnel. Dans tous les cas, l’indemnité sera versée depuis le 10 septembre.

M. Ragonneau rend compte d’une entrevue que les dirigeants syndicaux ont eue avec Me Wagner. Le liquidateur essaiera, dit-il, de régler la dernière paie dans un délai très court, peut-être avant un mois. L’entreprise pourrait continuer à fonctionner, à ce sujet plusieurs sociétés auraient été contactées pour la garder. M. Ragonneau insiste à nouveau sur la perte possible des prestations familiales au cas où les licenciés ne s’inscriraient pas comme demandeurs d’emploi. Il invite enfin les ouvriers et employés à demander à la direction de la CBM un certificat de travail.

Une nouvelle réunion aura lieu mardi prochain à 18 h. 30 pour l’étude des décomptes individuels et les inscriptions à la main-d’œuvre. Elle aura lieu à la Maison du peuple.

 

 

le 06/01/2022 à 08:58

Source : Centre Presse

licenciements, chômage, fermeture

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