0558503/10/1963CHATELLERAULT
Les syndicats de la MAC, CGT, CGT-FO, CFTC confirment l’aggravation de la situation des travailleurs de l’État caractérisée notamment par :
- Une sérieuse dégradation du pouvoir d’achat des salaires consécutive aux multiples hausses de prix ;
- Le refus du Ministre des Armées d’augmenter les salaires et retraites alors que dans le cadre du statut et des discussions des commissions paritaires, une augmentation de 16 pour 100 s’impose ;
- Les mesures gouvernementales de suppression du caractère d’État aux Arsenaux et Établissements au profit des intérêts capitalistes avec, pour conséquences pour les personnels la perte des statuts, des lois de retraite, du décret du 22 mai 1951, des droits acquis.
A ces graves mesures s’ajoutent les récentes décisions ministérielles de réduire les crédits affectés aux personnels civils alors que les crédits pour les armements et la force de frappe sont en augmentation. Ces décisions entraînent la suppression immédiate de 4.300 emplois d’ouvriers à statut, le licenciement d’ouvriers en régie, de saisonniers, de contractuels.
Les syndicats réaffirment leur opposition à la loi anti-grève contre laquelle les Travailleurs de l’État ont lutté en juillet dernier et considèrent comme arbitraire son extension aux arsenaux et établissements de l’État.
Ils dénoncent la campagne de propagande gouvernementale sur le plan « Anti-hausse » alors que c’est le gouvernement qui a lui même décidé une série d’augmentations de prix.
Les syndicats s’élèvent contre le thème de la propagande qui tend à faire supporter aux travailleurs la responsabilité de l’inflation et de la hausse des prix alors que les véritables causes résident dans les profits des grandes sociétés capitalistes et les dépenses improductives de l’État, particulièrement en matière de force de frappe.
Dans cette situation, les syndicats estiment nécessaire la poursuite de l’action des Travailleurs pour obtenir :
- la sortie du bordereau augmentant les salaires et les retraites de 16 pour 100 ;
- Le maintien de tous les établissements d’État, du plein emploi, du décret du 22 mai 1951, des lois de retraites et droits acquis ;
- L’annulation des compressions d’effectifs décidées et le rétablissement des crédits du personnel dans le budget de 1964 ;
- La suppression de l’abattement du sixième pour les retraites ;
- Les 24 jours ouvrables de congés annuels ;
- La semaine de 40 heures sans diminution de salaires ;
- L’annulation de la circulaire anti-grève du 19 août 1963.
A tous ces problèmes, il faut ajouter sur le plan local :
- La situation créée pour les adhérents de la Mutuelle Civile de la Guerre par le départ de la correspondante de la Manufacture et dont le remplacement n’a pas été résolu à ce jour par la direction locale ;
- Les difficultés ressenties par le personnel des Ateliers centraux au point de vue des temps de travail trop courts alors que les commandes sont insuffisantes.
Ces problèmes créent un malaise certain pour l’ensemble des personnels de la MAC.
C’est pourquoi les syndicats CGT, CGT-FO, CFTC, appellent les travailleurs à discuter des formes d’action nécessaires pour assurer le succès de nos revendications.
Conscients que c’est seulement par l’action unie qu’elles seront satisfaites et que seront améliorées nos conditions de vie et de travail.
le 06/01/2022 à 09:32
Source : Centre Presse
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